Le Journal de Montreal

Même un amour risqué peut durer longtemps

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je vous avais écrit en mars 2015, alors que je m’apprêtais à refaire vie commune avec mon exconjoint, également père de mes deux enfants. Il nous avait quittés, toute la famille, pour une femme plus jeune avec qui il a vécu pendant 30 ans avant de la placer pour cause de maladie dégénérati­ve.

Alors que nous approchion­s tous deux de nos 70 ans, il a manifesté le désir de revenir dans notre giron familial duquel il s’était presque totalement éloigné pendant 30 ans. Un de nos enfants était d’accord pour que j’accepte de vivre de nouveau avec lui, alors que l’autre se montrait fort réticent.

Comme certains autres membres de ma famille me trouvaient folle d’aller de l’avant avec ce projet de reformer un couple avec mon ex, je vous avais demandé votre avis. Vous aviez été franche dans vos explicatio­ns, me faisant voir les bons et les mauvais côtés de mon geste. Malgré bien des réticences, vous terminiez votre mot en nous souhaitant « du bonheur le plus longtemps possible ».

Me revoici, presque dix ans plus tard avec des nouvelles, alors que mon mari vient de mourir. C’est une maladie cardiaque qui l’a emporté dans un temps relativeme­nt court. Cet homme qui faisait bien peu de cas de sa santé ne savait pas que son coeur s’était encrassé. Pour vous rassurer ainsi que vos lecteurs et lectrices, nous avons vécu dix ans d’un bonheur confortabl­e, même si mon fils, celui qui était réfractair­e à l’idée de voir son père revenir dans ma vie, ne l’a jamais tout à fait accepté dans la sienne et celle de sa famille.

Pour moi il fut un agréable compagnon de fin de vie, et croyez-le ou non, nous allions ensemble visiter sa femme en CHSLD pendant toutes ces années. Et c’est moi qui continue à le faire toute seule depuis le décès de notre mari commun il y a trois mois. Certains proches qui ne m’approuvaie­nt pas se sont malheureus­ement éloignés, mais ça, ça fait partie de la vie. Bien honnêtemen­t, je n’ai jamais regretté mon geste.

Luce

Des garanties à vie en amour, on n’en a jamais. Tout juste pouvons-nous compter sur une situation idéale favorisant la longévité d’un couple, rien de plus. Merci d’avoir pris la peine de me donner de vos nouvelles. Je vous souhaite de vivre aussi bien la suite.

De la nécessité de procéder à une chirurgie esthétique

Ma fille de 15 ans traverse une bien mauvaise passe et je ne sais plus trop quoi répondre à ses incessante­s demandes pour faire refaire son nez qu’elle trouve trop gros. Il faut dire que ce n’est pas la seule chose qu’elle trouve trop grosse dans son corps. En une courte phrase, elle ne s’aime pas physiqueme­nt.

Contrairem­ent à plusieurs jeunes de son âge, elle déteste les selfies comme elle déteste qu’on prenne des photos d’elle. Elle en fait presque une maladie de ce nez et lui attribue la responsabi­lité de son tempéramen­t en dents de scie. Mon mari est tellement tanné de l’entendre se plaindre qu’il serait prêt à céder et à allonger l’argent pour qu’elle procède. Mais ce que je lis sur le sujet m’incite à ne pas céder. Qu’en pensez-vous ? Estce que d’autres parents ont été confrontés à ce problème ? Qu’ontils fait ?

Maman qui craint de mal faire

Votre instinct vous retient de répondre au désir de votre fille et vous avez raison d’être prudente. On dit que le corps est en processus de formation jusqu’à plus ou moins 25 ans. Ce qui signifie que votre fille a encore le temps de changer d’idée. Pourquoi ne pas l’inciter à suivre une thérapie pour apprendre à s’aimer ? Selon moi, ce serait de l’argent beaucoup mieux placé que dans une chirurgie.

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