Le Journal de Montreal

Le trophée PatrickRoy remis à son ancien protégé

- KEVIN DUBÉ

Les noms de William Rousseau et Patrick Roy étaient déjà liés à jamais, après que les deux eurent soulevé la coupe Memorial ensemble, la saison dernière. La LHJMQ a ajouté une couche à ce lien alors qu’elle a décerné la toute première édition du trophée Patrick-Roy à Rousseau.

Cet honneur est décerné depuis cette année au gardien par excellence dans la LHJMQ.

Échangé aux Huskies de RouynNoran­da l’été dernier, Rousseau a connu une saison historique en 20232024 en battant le record pour le plus grand nombre de jeux blancs en une saison avec huit.

Il a aussi terminé au premier rang dans la LHJMQ pour les victoires (34) et la moyenne de buts alloués par partie (2,24), puis au deuxième rang pour le pourcentag­e d’arrêts (0,924).

UN MENTOR

Ce trophée, c’est « tout un honneur », assure le gardien natif de TroisRiviè­res, notamment en raison du nom qu’il porte.

« Patrick, ç’a été un mentor. Chaque fois que ça n’allait pas super bien, il était capable de reconnecte­r avec moi en me racontant des anecdotes ou en se mettant à ma place et m’expliquant comment il avait fait pour s’en sortir. »

Un exemple concret lui vient en tête : quelques semaines avant les séries, l’an dernier, les Remparts avaient traversé une séquence difficile et Rousseau n’avait pas fait exception. Après un match contre les Tigres de Victoriavi­lle, le 17 mars 2023, qu’ils avaient gagné de peine et de misère 6 à 5 alors qu’ils avaient pris les devants 6 à 2 en deuxième période, Roy avait fait venir Rousseau dans son bureau, le lendemain.

« C’est l’une des rares fois où il a fait ça, mais il a fait du vidéo avec moi et on a regardé des séquences de match et il me disait comment il aurait joué certaines situations », a-t-il raconté, précisant que cette tâche était normalemen­t réservée à l’entraîneur des gardiens Pascal Lizotte.

« Il m’avait aussi expliqué avec des anecdotes comment il était capable de reconnecte­r avec sa confiance quand ça n’allait pas bien. Je vais garder ces conseils pour moi, mais je les applique encore quand ça va moins bien. »

OBJECTIF : LES PROFESSION­NELS

Même s’il a presque complété sa formation pour devenir pilote d’avion, ce n’est pas le principal objectif de Rousseau qui vise à faire le saut chez les profession­nels la saison prochaine.

« Tout ce que je veux, c’est une chance. Si j’ai cette chance et que ça ne marche pas, j’irai piloter des avions, mais le hockey est tellement gravé en moi que je veux que ça marche. C’est mon rêve d’enfance. Je viens d’une famille de hockey, mon grand-père a joué dans la LNH et c’est ce que je veux faire de ma vie. »

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