PAS DE DOUTE, IL Y A EU INGÉRENCE L’INGÉRENCE DANS L’HISTOIRE
La commissaire Hogue arrive à la conclusion qu’il y a bel et bien eu ingérence étrangère dans nos élections de 2019 et de 2021.
Un des exemples est celui du candidat conservateur Kenny Chiu, en Colombie-Britannique. Ce dernier a été visé par une campagne de désinformation possiblement coordonnée entre des médias de langue chinoise canadienne et des agents du Parti communiste chinois.
« Bien qu’aucun lien définitif n’ait été établi entre les informations trompeuses véhiculées par les médias et la République populaire de Chine (RPC), des indications claires de l’implication de la RPC existent et il est raisonnable de croire que ces faux propos ont eu des répercussions sur les résultats dans cette circonscription », souligne la juge.
Pire, selon elle, il est même possible que l’intensité de la désinformation véhiculée durant les scrutins « ait mené à l’élection d’un candidat plutôt qu’un autre ».
L’ingérence étrangère ne date pas d’hier, rappelle dans son rapport Marie-Josée Hogue, qui a puisé dans l’Histoire pour en faire la démonstration. Par exemple, la Grande-Bretagne a financé les candidats royalistes aux élections françaises de 1797. En 1800, la France a envoyé un agent aux ÉtatsUnis pour répandre des rumeurs selon lesquelles elle envisagerait une guerre si Thomas Jefferson ne remportait pas les élections américaines. Au XIXe siècle, le chancelier allemand Otto von Bismarck a cherché à sanctionner la politique étrangère du premier ministre britannique William Gladstone en tentant de détruire sa réputation par de la propagande électorale.