La forte croissance d’une entreprise qui a saisi les occasions favorables
En se développant en marge du système public de santé, le groupe Biron a connu une croissance importante dans les dernières années en saisissant les bonnes occasions qui s’offraient à elle.
L’entreprise fondée en 1952 était à l’époque un petit laboratoire médical et le projet d’un seul homme, Denis Biron.
L’arrivée du régime public d’assurance maladie en 1970 a porté un coup dur à la compagnie, qui a alors été forcée de licencier des employés et de revoir de fond en comble son modèle d’affaires pour continuer d’exister en marge du système mis en place par l’État québécois.
Dans les années suivantes, l’existence de laboratoires de biologie clinique fait craindre l’émergence d’un réseau de la santé à deux vitesses. En 1995, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a organisé une conférence de presse pour dénoncer la « privatisation tranquille » du système, en pointant du doigt les activités des laboratoires Biron.
MODÈLE D’AFFAIRES
La même année, le fondateur a laissé les rênes de la compagnie à ses filles, et l’entreprise s’est lancé dans les services de diagnostic en soins du sommeil.
« C’est un secteur moins bien pris en charge par le public », observe l’économiste de la santé Thomas Poder.
À l’initiative de Geneviève Biron, le groupe s’est lancé dans l’imagerie médicale au milieu des années 2000. Ce tournant a contribué à la croissance de la compagnie, qui est passée de 120 employés en 1995 à près de 1000 aujourd’hui.
Selon M. Poder, le succès de cette approche réside dans le fait que « toutes ces activités sont standardisées et faciles à contrôler », ce qui fait qu’elles « assurent des revenus stables ».
« En imagerie médicale, le volume est très grand », renchérit le président de Medioh Jean-François Rioux, qui a travaillé six ans pour le groupe Biron.
« Puis, tout ce qui est dépistage, il y a une bonne demande, et c’est en continuité avec l’offre des cliniques du gouvernement et des hôpitaux. »