Le mouvement de soutien à Gaza s’étend dans le monde
Malgré les démantèlements, les étudiants restent présents devant les universités
PARIS | (AFP) Le mouvement étudiant contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza continue de s’étendre dans le monde. Parti des campus américains, il a gagné Paris, Lausanne, Berlin, Montréal, Mexico ou encore Sydney.
Depuis le 17 avril, une vague de mobilisation pour Gaza a déferlé sur les campus américains, dans une quarantaine d’universités, de la côte Atlantique à la Californie.
En plus de réclamer la fin du conflit à Gaza, ces étudiants appellent les universités à rompre leurs relations avec Israël et à se désengager de leurs investissements en lien avec ce pays. Ils dénoncent aussi l’appui quasi inconditionnel des États-Unis à leur allié.
Israël est engagé dans une offensive massive dans la bande de Gaza, en représailles à l’attaque du Hamas le 7 octobre sur son sol.
Au total près de 2000 personnes ont été interpellées aux États-Unis, selon un bilan établi par plusieurs médias.
Ces derniers jours la police a procédé à une série de démantèlements manu militari de campements propalestiniens.
D’un côté, des étudiants et enseignants accusent leurs universités de chercher à censurer un discours politique, de l’autre plusieurs personnalités, dont des élus du Congrès, affirment que les militants attisent l’antisémitisme.
La question pourrait plomber la course de M. Biden à la Maison-Blanche.
DE PARIS À MEXICO
Hier les forces de l’ordre ont évacué les militants propalestiniens qui occupaient depuis la veille la prestigieuse école parisienne Sciences Po, qui accueille 5000 à 6000 étudiants dans la capitale.
La police est aussi intervenue hier en Allemagne pour évacuer les manifestants propalestiniens rassemblés devant l’université Humboldt de Berlin, au centre de la capitale. Environ 300 personnes ont rejoint la manifestation, selon la police, dont quelques dizaines ont tenté un sit-in dans la cour de l’université.
En Australie, à l’université de Sydney, des centaines de manifestants propalestiniens et pro-israéliens se sont retrouvés face à face hier. Malgré quelques échanges tendus, les deux rassemblements sont restés pacifiques et la police n’est pas intervenue.
Des militants propalestiniens campent depuis dix jours sur une pelouse face au tentaculaire bâtiment gothique de l’université de Sydney, un bastion du savoir académique australien.
À Mexico, des dizaines d’étudiants propalestiniens de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), la plus grande du pays, ont dressé un camp jeudi dans la capitale, scandant « Vive la Palestine libre ! » et « De la rivière à la mer, la Palestine vaincra ! ».