Antidotes au découragement
Autour de moi et dans les médias, je vois des gens courber l’échine face à l’état du monde. Découragés par tout ce qui va mal, ils se replient dans l’apathie.
Ça m’arrive parfois aussi. Le découragement est un virus aussi puissant que contagieux. Il se transformera en épidémie si on ne s’y attaque pas collectivement.
Oui, mais comment ?
ENSEMBLE
J’ai parfois l’impression qu’on a oublié notre histoire.
Si on parle encore français au Québec, c’est parce que des gens se sont battus pour défendre notre langue et toute la culture qui vient avec. On a mis en place des règles et des lois pour la protéger ENSEMBLE.
Si on a un système de santé et d’éducation public, c’est parce que des gens l’ont imaginé et l’ont bâti avec persévérance ENSEMBLE.
Si les droits des femmes, des travailleurs, des minorités et de l’environnement sont mieux protégés au Québec que dans bien d’autres pays, c’est parce que des gens se sont battus ENSEMBLE.
Rien de tout cela n’est évidemment parfait, mais pendant des décennies on a quand même fait des progrès. Des progrès trop vite tenus pour acquis et aujourd’hui en danger.
ABATTRE LE CYNISME
À bien des égards, on s’est désengagés du collectif, happés par la montée de l’individualisme et du consumérisme qui se sont emparés de la planète.
On s’est mis à courir comme des hamsters chacun dans nos cages plus ou moins dorées. Pris dans un système qui carbure à l’exploitation environnementale et sociale à nous en rendre cyniques.
Un système qui valorise le « je » plus que le « nous ».
Pour sortir du découragement autant individuel que collectif, on a intérêt à créer des liens entre nous les humains et avec la nature. Des liens qui font du bien.
C’est, à mon avis, le meilleur moyen de tisser un grand filet de sécurité, dans lequel rebondiront tous les découragés que nous sommes, chacun notre tour.
Parce qu’on est plus forts ensemble, ce sont aussi ces liens qui nous permettront de changer le système qui cause notre découragement.
On l’a fait au Québec pendant la Révolution tranquille. C’est encore possible si on se mobilise ensemble pour dénoncer ce qui ne va pas et mettre de l’avant des solutions.
NOURRIR L’ESPOIR
Même si les défis sont complexes, des solutions, on en connaît plein. Pour réduire la taille de notre empreinte écologique. Pour prendre soin des humains de manière équitable. Pour contribuer à la paix dans le monde.
Ce qui manque, c’est de la volonté politique. Volonté qui naîtra si on prend notre découragement à bras-lecorps et qu’on se mobilise ensemble autour de ce qui nous rassemble, ce que l’on aime, ce que l’on veut protéger.
Il y a plein de manières de le faire. Tant d’initiatives dans lesquelles on peut s’impliquer et qui font du bien, à soi comme aux autres.
Le jour de la fête des Mères, les Mères au front organisent un grand rassemblement artistique et politique pour qu’ensemble on protège nos enfants. J’y serai.
Je vous invite !