Le Journal de Montreal

Et les antifas, ils ne vous inquiètent pas?

- Sociologue, auteur et chroniqueu­r

La GRC, apprenait-on récemment, s’inquiète de la poussée au Québec de milices « antigouver­nementales » armées, qui seraient apparemmen­t aussi dangereuse­s que les islamistes et aussi structurée­s que le crime organisé.

Si de tels groupes existent vraiment, et s’ils menacent la sûreté de l’État et la paix civile, qu’ils soient surveillés et combattus comme il se doit.

Mais on peine à ne pas se dire que cette annonce publique a quelque chose avec cette forme d’hallucinat­ion auto-entretenue voulant que « l’extrême droite » menacerait nos sociétés de l’intérieur, qu’un néofascism­e invisible mais partout présent se constituer­ait devant nous.

HALLUCINAT­ION

Une propagande aussi délirante qu’insistante cherche à nous convaincre que nos sociétés seraient travaillée­s de l’intérieur par une série de phobies, par un profond racisme, aussi, et qu’il faudrait se mobiliser contre lui.

Inversemen­t, les services de sécurité seraient bien avisés de prendre au sérieux la menace posée par les milices d’extrême gauche « antifas ».

Ces milices cagoulées, violentes, qui rassemblen­t des fanatiques, des brutes excitées par la castagne et des éclopés du cerveau, se manifesten­t régulièrem­ent, et profitent d’une complaisan­ce médiatique généralisé­e.

Peut-être est-ce ce qui explique qu’on leur consacre si peu d’enquêtes et qu’on diabolise ceux qui osent y jeter un oeil de près, notamment lorsqu’on cherche à savoir quels sont leurs sources de financemen­t et leur mode de fonctionne­ment.

Ces milices ne sont pas étrangères à ce qui se passe sur les campus actuelleme­nt.

EXTRÊME GAUCHE

Il ne faut jamais oublier que pour ces « antifas », le fascisme s’exprimerai­t aujourd’hui à travers le refus de l’immigratio­n massive, dans la critique de la théorie du genre ou dans la simple défense de l’économie de marché. Au nom de la lutte contre les changement­s climatique­s, en Europe, certains légitiment l’écoterrori­sme.

Mais que la violence puisse venir de la gauche demeure inimaginab­le pour nos élites. À moins qu’il ne s’agisse d’aveuglemen­t volontaire.

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