De pire en pire dans l’audiovisuel d’ici
Près de 200 postes ont été supprimés le mois dernier
La purge dans les studios d’animation et d’effets visuels du Québec s’est poursuivie de plus belle en avril alors que près de 200 personnes ont perdu leurs emplois.
La dernière grève des scénaristes à Hollywood a fait très mal à cette industrie qui était en pleine expansion jusqu’en 2022. De plus, il ne faut pas oublier la réduction récente du crédit d’impôt applicable aux salaires des travailleurs de cette industrie par le gouvernement Legault.
Parmi les compagnies qui ont sabré leurs effectifs, il y a RodeoFX et Productions Double Negative (DNEG).
RODEOFX LICENCIE
RodeoFX, qui se spécialise dans les effets visuels pour les films et les téléséries et dans les services d’animation, a été particulièrement active avec 85 licenciements. La compagnie montréalaise n’a pas voulu commenter les causes de son important mouvement de personnel.
L’an dernier, afin de procéder à un projet d’expansion de 3,75 millions $, RodeoFX avait reçu une contribution remboursable de 1,5 million $ de la part du gouvernement fédéral.
Avant sa compression de personnel, ce studio indépendant comptait 900 employés à Montréal, Québec, Toronto et Los Angeles.
UNE CENTAINE CHEZ DNEG
Cela a aussi frappé fort du côté des Productions Double Negative (DNEG) qui ont mis plus de 100 employés à la porte en deux vagues hebdomadaires.
DNEG, qui a réalisé les effets visuels des films Dune de Denis Villeneuve, compte 10 studios à travers le monde, dont trois au Canada. Les employés de DNEG sont syndiqués avec l’Alliance internationale des employés de la scène, de théâtre et de cinéma (AIEST).
Selon le Bureau du cinéma et de la télévision du Québec, 42 % des travailleurs ont perdu leur emploi entre 2022 et 2023 (de 8037 à 4663).