Ground Force One fabriqué au Québec
Les employés de Prevost ont mis au point un véhicule ultra-sécurisé utilisé par Obama, Trump et Biden
Depuis 12 ans, les présidents américains roulent dans des autobus Prevost « faits au Québec » à l’usine de Sainte-Claire, pour les services secrets, qui doivent payer entre 4 M$ et 5 M$ pour ce véhicule appelé « Ground Force One ».
« Les services secrets ont commandé deux autobus sous la présidence de Barack Obama, en 2012, pour ses déplacements autour de Washington », raconte avec fierté au Journal François Tremblay, président de Volvo Canada et de Prevost Amérique du Nord.
« Ils envoient des gens sur place pendant la construction du véhicule. La sécurité est vraiment très importante au niveau des services secrets pour le président », poursuit-il.
Sans fournir de détails sur le nombre de fois qu’ils sont venus visiter l’usine, François Tremblay affirme qu’ils ont été « très présents ».
Il y a deux ans, Le Journal avait participé à la visite sous haute surveillance du secrétaire américain Anthony Blinken à Anjou où un important dispositif de sécurité était à l’oeuvre, mais pour les futurs ou actuels présidents américains, le niveau monte d’un cran.
« Ça devient un peu le bureau présidentiel une fois qu’il est sur la route », souligne le numéro 1 de Prevost, François Tremblay, qui rappelle que l’entreprise aux racines québécoises souffle ses 100 bougies cette année.
« On ne prend pas parti en politique. Tant qu’il roule en Prevost », lance-t-il à la blague.
BIENTÔT ÉLECTRIQUE ?
Chez Prevost, qui travaille déjà sur un projet d’autobus électrique qui sera lancé dans deux ans, on vise une autonomie de 350 kilomètres.
« On parle d’intercités courtes distances, comme Québec-Montréal, ou de navettes d’employés pour des technos comme Google et Facebook », ajoute-t-il.
« On vient de décrocher un contrat de près de 400 véhicules à New York. On parle de diesel, mais ils ont clairement mentionné qu’ils voulaient faire leurs prochains achats électriques », conclut-il.