Le Journal de Montreal

Des placements à mettre dans un REEE

Dans cette chronique, nous vous donnons des idées concrètes pour placer votre argent.

- Sylvain.larocque@ quebecorme­dia.com Vous avez des sujets à me suggérer ? Écrivez-moi : sylvain.larocque@ quebecorme­dia.com

Avec le privilège de devenir parent vient celui de pouvoir cotiser à un régime enregistré d’épargne-études (REEE). Le hic, c’est qu’on n’a pas vraiment le temps de penser à ça entre les biberons et les couches…

Rappelons rapidement ce qu’est le REEE : c’est un compte qui permet de mettre de l’argent de côté pour les études de ses enfants, à l’abri de l’impôt, un peu comme un CELI. En prime : Québec et Ottawa vous versent des subvention­s dont le total peut dépasser 10 000 $.

Attention : Wealthsimp­le ne vous permet pas de récolter les subvention­s de Québec.

« Les gouverneme­nts nous font rarement des cadeaux, mais le REEE, c’en est tout un, alors on serait vraiment bêtes de s’en priver », souligne Marc Gingras, de l’École d’initiation aux placements.

À l’image du REER et du CELI, le REEE est un « contenant », ce qui signifie qu’on peut y placer les produits financiers de son choix.

Ces sommes ne pourront pas être décaissées avant que les enfants entreprenn­ent leurs études postsecond­aires, ce qui signifie qu’on les place pour plusieurs années.

Que préférez-vous ? Des placements sûrs ? Des placements un peu plus risqués, mais avec un potentiel de rendement plus élevé ? Le meilleur des deux mondes ? Voici quelques possibilit­és.

DES CPG

C’est le summum de la sécurité. Avec un certificat de placement garanti (CPG), on prête de l’argent à plus ou moins long terme à une banque en échange d’un taux d’intérêt plus généreux que ce que l’on gagne avec un compte courant. En prime, les sommes investies dans un CPG sont protégées jusqu’à concurrenc­e de 100 000 $ par catégorie de dépôts et par institutio­n financière. Les taux varient actuelleme­nt de 4 % à 5 % par année selon le terme choisi, ce qui n’est pas mal du tout.

DES CPG LIÉS AUX MARCHÉS

Épargne Placements Québec, Desjardins et les banques offrent toutes des placements garantis liés aux marchés. Les avantages : l’argent que vous investisse­z est protégé et votre rendement profite de la croissance des marchés boursiers.

Les inconvénie­nts : votre rendement est plafonné (c’est la façon pour l’institutio­n financière de se rémunérer), ce qui peut finir par vous coûter cher.

DES FONDS COMMUNS

Si, comme bien des gens, vous n’avez pas de compte de courtage, vous pouvez investir dans des fonds communs de placement auprès de votre caisse ou de votre banque.

Ces fonds sont assortis de frais relativeme­nt élevés (environ 2 % par année), mais certains d’entre eux génèrent tout de même des rendements acceptable­s. De plus, il est facile d’y investir de façon régulière. Les fonds ci-contre, dont le niveau de risque est faible/moyen ou moyen, sont composés à environ 80 % d’actions et à 20 % d’obligation­s.

DES FNB TOUT-EN-UN

Si vous avez un compte de courtage, jetez un coup d’oeil aux fonds négociés en Bourse (FNB) tout-en-un.

Plusieurs fournisseu­rs en proposent, dont Vanguard, iShares et BMO. Composés à 80 % d’actions et à 20 % d’obligation­s, les FNB XGRO d’iShares et VGRO de Vanguard ont des frais annuels d’à peine 0,2 et 0,24 %. Sur cinq ans, leurs rendements annualisés ont dépassé les 8 %.

DES ACTIONS !

Quand vos enfants commencent à s’intéresser à l’argent, il peut être intéressan­t de leur demander de choisir des entreprise­s dont ils aimeraient acheter des actions. Disney, Apple, Dollarama… Une poignée d’actions suffit. L’objectif, ce n’est pas de générer des gains, mais bien de les initier au fonctionne­ment des marchés. « C’est une très bonne idée dans la mesure où ça reste de petites sommes », indique M. Gingras, en rappelant que la sélection de titres (stock picking), « c’est un sport extrême ».

 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada