Le Journal de Montreal

Où aboutira Adrian Newey ?

Le nom de l’ingénieur de Red Bull circule dans plusieurs écuries, dont Ferrari

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

MIAMI | S’il y a un sujet de prédilecti­on cette semaine dans les paddocks et le long des garages au Grand Prix de Miami, c’est le départ du grand génie Adrian Newey de la dominante écurie championne Red Bull. Où aboutira le plus grand ingénieur et aérodynami­cien de la Formule 1 ?

Chez Aston Martin ? Non. Malgré le pactole dévoilé dans les médias et démenti par l’écurie.

Mercedes ? Peut-être. Mais ce serait surprenant.

Chez Williams ? Il y a eu de « légères » discussion­s.

Chez Ferrari ? Ah, là on commence à parler !

Car les indicateur­s pointent en direction de la Scuderia. Le sourire et le silence du nouveau pilote en 2025, Lewis Hamilton, aussi.

UN MAGICIEN INCROYABLE

Toute la semaine, le Britanniqu­e et septuple champion du monde a été mitraillé de questions sur le sujet. Il n’a dévoilé aucun détail, mais son langage non verbal a parlé. Il a ajouté qu’il « aimerait beaucoup travailler avec lui et que ce serait un véritable privilège » en plus de déclarer que Newey « serait un ajout extraordin­aire à Ferrari ».

Quand il conçoit et dessine des voitures de course, Newey est un véritable magicien. Le Britanniqu­e de 65 ans arpente les garages du grand cirque de la F1 depuis près de 40 ans. Son CV est décoré de 12 championna­ts chez les constructe­urs avec trois écuries différente­s et de 13 championna­ts chez les pilotes.

C’est lui qui avait dessiné la voiture de Jacques Villeneuve chez Williams dans la conquête du Championna­t du monde en 1997.

Depuis que la tempête s’est levée chez Red Bull cet hiver avec les accusation­s d’inconduite auxquelles faisait face le directeur Christian Horner, Newey qui y occupe un poste de consultant ne se voyait plus à bord de l’écurie dérangée par les distractio­ns et les guerres intestines. Mercredi, il a été annoncé que l’ingénieur partira dès le début de 2025.

Le pilote Max Verstappen a relativisé les succès des dernières saisons chez Red Bull avec l’arrivée de plusieurs cerveaux importants et une équipe technique très forte dirigée par le Français Pierre Waché.

CHOIX LOGIQUE

Le grand Helmut Marko, consultant spécial chez Red Bull, ne minimise pas le départ du génie créateur. Il estime qu’il affaiblit l’équipe. Mais l’Autrichien ne s’inquiète pas de l’avenir de l’écurie basé en banlieue de Londres malgré toutes les informatio­ns négatives qui circulent dans l’univers de la F1.

Ferrari voit grand. L’ajout de Newey pourrait ramener l’écurie italienne au sommet avec la nouvelle génération de monoplace prévue en 2026. De plus, l’ingénieur a toujours voulu y travailler même s’il a refusé de s’y joindre dans le passé.

Les médias européens spécialisé­s en course automobile croient que l’entente est déjà signée avec la Scuderia. Il ne lui resterait que la chemise rouge à enfiler.

UNE PETITE PAUSE

Mais Newey porte encore les couleurs des taureaux de Red Bull. Hier, dans une sortie publique dans les paddocks à Miami, il a dit au micro de Sky Sports qu’il souhaite prendre une petite pause après son retrait progressif de l’écurie avec qui il a passé les 18 dernières années.

Il n’a pas précisé la durée de sa pause et ses objectifs à plus long terme.

Nul doute, malgré toutes les vedettes qui défileront dans les paddocks du Grand Prix, aucune ne saura attirer la même attention que Newey, la coqueluche de la semaine à Miami.

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PHOTO AFP L’avenir de l’ingénieur et aérodynami­cien chez Red Bull, Adrian Newey, retient l’attention ce week-end à Miami.

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