Le Journal de Montreal

Une centaine de manifestan­ts pour appuyer le campement

Depuis 10 jours, les tentes pour appuyer la Palestine sont érigées à McGill

- ANOUK LEBEL

Une centaine de personnes ont marché samedi jusqu’au campement érigé depuis une semaine à l’Université McGill pour soutenir les manifestan­ts propalesti­niens qui n’ont toujours pas l’intention de plier bagage.

« C’est inspirant ce que les étudiants font, qu’ils soient encore là même après le dépôt d’une injonction et même si le premier ministre François Legault prétend que c’est illégal », a lancé en arrivant Fernand Deschamps, un retraité de l’enseigneme­nt croisé dans la foule.

« Je suis venue soutenir les étudiants et le peuple palestinie­n. Il n’y a aucun peuple qui mérite de se faire traiter de même », a pour sa part expliqué Thaïs Ouellette, touchée de voir que le campement a grossi depuis une semaine.

Samedi, les organisate­urs comptaient plus d’une centaine de tentes sur le terrain de l’Université McGill, une semaine après le début du campement qui en comptait au départ une vingtaine.

LÀ POUR RESTER

« Notre objectif n’est pas de déménager ici de manière pérenne, mais nous allons rester tant que nos université­s investisse­nt dans les armements et des industries de guerre », a expliqué Ari Nahman, porte-parole de Voix juives indépendan­tes.

Le groupe dénonce entre autres un investisse­ment d’environ 520 000 $ de l’Université McGill dans le fabricant d’armes américain Lockheed Martin.

« On est là, on est là, on est là même si McGill ne veut pas », scandaient les manifestan­ts en fin d’après-midi samedi.

« C’est fantastiqu­e de voir ça pour quelqu’un qui milite pour la justice en Palestine depuis trente ans », a déclaré Elle Flanders, documentar­iste torontoise qui a grandi en Israël.

LA POLICE SURVEILLE LA SITUATION

Malgré les appels de l’Université McGill et du gouverneme­nt Legault à démanteler le campement, la présence policière se limitait à quelques agents en périphérie du campus.

« On continue à surveiller la situation de près », a souligné Sabrina Gauthier, porte-parole de la police de Montréal.

L’Université McGill a décliné la demande d’entrevue du Journal.

« Nous continuons de travailler avec diligence et de bonne foi avec l’ensemble des intervenan­ts impliqués », se limite-t-on à indiquer dans un courriel.

Vendredi, le premier ministre François Legault a réitéré qu’il s’agissait « d’un campement illégal ».

Il estime toutefois que c’est aux policiers de Montréal de déterminer quand y mettre un terme.

Par ailleurs, un rassemblem­ent pacifique propalesti­nien organisé par des étudiants de l’Université Laval a eu lieu samedi à Québec.

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PHOTO ANOUK LEBEL Une centaine de manifestan­ts propalesti­niens sont venus, samedi, soutenir le campement érigé depuis une semaine à l’Université McGill à Montréal.

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