Le risque de tout perdre était connu, se défend Giroux
Visé par une poursuite de 150 M$ pour les pertes de 75 millionnaires qu’il a convaincus d’investir dans le Groupe Huot, Robert Giroux rejette une part de responsabilité sur ces derniers, bien au fait selon lui « qu’ils risquaient de perdre la totalité du capital investi ».
Les investisseurs qui ont injecté des sommes colossales dans le Groupe Huot savaient qu’un tel placement venait avec des risques élevés, plaide Robert Giroux, qui refuse de porter l’odieux des pertes de « ces gens d’affaires aguerris et prospères, entourés de professionnels et conseillers ».
« Il est important d’aborder avec prudence et une certaine dose de scepticisme le récit d’investisseurs ayant subi des pertes dans le cadre d’investissements devant leur rapporter des intérêts de 12 % », peut-on lire dans le préambule de la défense de 200 pages échafaudée par les avocats de Robert Giroux en prévision du procès ce mois-ci.
INTÉRÊTS DE 12 %
Ces derniers rappellent qu’au même moment, les rendements de base des grandes banques étaient « de l’ordre de 1,65 % ».
« Certains des particuliers ont même signé des formulaires aux termes desquels ils certifiaient reconnaître que leur investissement était risqué. [...] l’unisson qu’ils croyaient leurs investissements sans risque ! » insiste le clan Giroux.Les demandeurs chantent pourtant à
L’homme d’affaires déplore également que les demandeurs omettent de rappeler qu’ils ont pendant cinq ans profité de leur investissement, recevant chaque mois les intérêts de 12 %.
Les investisseurs auraient ainsi reçu collectivement 71 M$ en intérêts et frais sur les montants qu’ils ont placés dans les différents projets du Groupe Huot avant que la barque ne prenne l’eau.
LUI-MÊME UNE VICTIME
Au surplus, Robert Giroux insiste dans sa défense sur ses propres pertes potentielles.
« Les demandeurs omettent de préciser que les défendeurs eux-mêmes sont à risque de perdre environ 46 M$, écrivent les avocats de Giroux, ajoutant avoir cru euxmêmes aux investissements. [M. Giroux et ses associés] font partie des nombreuses victimes de la déconfiture du Groupe Huot. »
En cherchant ainsi un coupable autre que Stéphan Huot, Robert Giroux accuse les hommes d’affaires qui le poursuivent « d’échafauder diverses théories [...] qui se heurtent au gros bon sens et aux faits. »