Israël et le Hamas en désaccord sur la trêve
Benyamin Nétanyahou n’accepte pas les demandes du mouvement islamiste
BANDE DE GAZA | (AFP) Une réunion au Caire sur un projet de trêve associée à la libération d’otages dans la bande de Gaza s’est achevée hier sans avancée, pendant qu’Israël et le Hamas restent inflexibles après sept mois de guerre.
Des discussions doivent cependant se poursuivre au Qatar, le principal pays médiateur, où est attendu le chef du renseignement américain, William Burns, tandis que, selon un média égyptien, la délégation du Hamas doit être de retour demain au Caire.
Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réaffirmé hier qu’Israël « ne capitulerait pas » face au Hamas et ne pouvait « accepter » les demandes du mouvement islamiste, qui réclame un cessez-le-feu définitif dans le territoire palestinien en préalable à tout accord, notamment sur la libération des otages enlevés le 7 octobre en Israël.
LIBERTÉ DE PRESSE
Benyamin Nétanyahou menace toujours de lancer une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, « avec ou sans » accord de trêve.
Il a aussi annoncé la décision de son gouvernement de fermer le bureau en Israël de la chaîne Al-Jazeera, basée au Qatar, conduisant rapidement à la coupure de son signal. Al-Jazeera, qui a accordé une large place à la couverture de la guerre à Gaza, a dénoncé une décision « criminelle » et le Hamas a fustigé une « violation flagrante de la liberté de la presse ».
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, avait auparavant accusé M. Nétanyahou de « saboter les efforts des médiateurs » en vue d’une trêve pendant que les discussions commencées la veille se poursuivaient au Caire entre une délégation du mouvement et des représentants égyptiens, en l’absence d’Israël.
L’offre des pays médiateurs, Qatar, Égypte et États-Unis, présentée fin avril au Hamas, prévoit une trêve associée à une libération d’otages retenus dans la bande de Gaza, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Le conflit suivi de près partout sur la planète s’est amorcé le 7 octobre 2023.