Le Journal de Montreal

Le projet franco-canadien des Bears de Chicago

Le bloqueur Theo Benedet pourrait se tailler un poste et protéger l’espoir Caleb Williams

- Stephane.cadorette@quebecorme­dia.com

Dans les années à venir, chez les Bears de Chicago, l’un des protecteur­s du tout premier choix au repêchage Caleb Williams pourrait bien être un joueur de ligne offensive issu directemen­t du système universita­ire canadien et qui s’exprime couramment en français.

Tout juste après l’encan annuel lors duquel il n’a pas eu le bonheur d’entendre son nom, Theo Benedet n’a pas patienté longtemps lorsque les Bears lui ont donné le coup de fil attendu.

Il a conclu un pacte à titre d’agent libre qui lui garantit de toucher au moins 100 000 $. Pour ce type d’entente, il s’agit d’un montant plutôt significat­if qui laisse croire que les Bears estiment réellement que Benedet peut percer leur formation de 53 joueurs à la fin de l’été.

Et qui est ce Theo Benedet ? Les partisans des Carabins se souviendro­nt que leur équipe a vaincu les Thunderbir­ds de l’Université de la Colombie-Britanniqu­e à la finale de la Coupe Vanier de novembre dernier.

Benedet était l’un des joueurs les plus dominants à UBC, lui qui est devenu le premier joueur offensif de l’histoire du football universita­ire canadien à mettre la main deux fois sur le trophée JP Metras, remis au meilleur joueur de ligne au pays.

« Jamais je ne vais passer par-dessus cette défaite, mais en même temps, je m’en sers comme motivation. Les Bears vont vite voir que je suis quelqu’un de très compétitif qui cherche toujours à gagner. C’est bien les trophées individuel­s, mais c’est les championna­ts que je recherche », a-t-il lancé lors d’un entretien avec Le Journal.

RACINES CANADIENNE­S ET EUROPÉENNE­S

Lors de la conversati­on, Benedet ne s’est pas contenté de baragouine­r quelques mots de français. Le natif de Toronto et résident de Vancouver a tenu à ce que l’entretien se déroule entièremen­t en français, langue qu’il maîtrise parfaiteme­nt et dont il est fier.

« Mon père est né à Ottawa et il a grandi en Suisse. Il parle en français depuis que je suis né et j’ai fait toute mon école primaire dans le système francophon­e. J’ai aussi habité une année à Lyon, en France. J’ai un mélange de toutes ces influences.

« Mon père a toujours voulu que comme Canadiens, on soit bilingues. Ma soeur est très impliquée dans la communauté francophon­e en Colombie-Britanniqu­e », a-t-il expliqué.

UNE ÉQUIPE EN ASCENSION

Benedet aurait aimé être repêché, mais il se console à l’idée d’avoir pu choisir Chicago comme destinatio­n parmi quelques offres.

Les Bears sont venus le voir à Vancouver à deux reprises l’automne dernier et ont trouvé qu’il bougeait fort bien pour un gaillard de 6 pi 7 po et 300 livres. Ils étaient aussi présents avec 15 autres équipes à son Pro Day, en mars.

Depuis, les Bears entretienn­ent les plus grands espoirs après avoir repêché le quart-arrière Caleb Williams, perçu comme un talent rare.

« C’est super excitant me joindre à une équipe en ascension avec un groupe de jeunes joueurs remplis de potentiel. J’ai hâte de contribuer », a indiqué Benedet, qui participer­a au mini-camp des recrues le week-end prochain.

Si l’aventure de la NFL ne fonctionna­it pas, Benedet n’aurait pas à s’exiler loin de la maison puisque les Lions de la Colombie-Britanniqu­e en ont fait leur choix de deuxième ronde mardi dernier.

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PHOTO D’ARCHIVES, DIDIER DEBUSSCHÈR­E Theo Benedet lors d’un entraîneme­nt des Thunderbir­ds de l’UBC, en préparatio­n pour la Coupe Vanier, en novembre dernier.
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