La haine de la virilité, au coeur du néoféminisme

La Presse vient de consacrer un dossier à la situation des jeunes hommes. Elle s’inquiète de ce qu’ils deviennent.

Au coeur de cette inquiétude : les jeunes hommes seraient moins sensibles qu’autrefois au discours les invitant à se « transformer » pour devenir féministo-compatibles.

En d’autres mots, ils refuseraient de se laisser déconstruire, ils ne seraient pas enthousiastes à l’idée d’avoir une identité fluide. Ils ne seraient pas heureux à l’idée de se laisser déviriliser. Ils ne veulent pas devenir des larves.

AUTODESTRUCTION

On diabolise aussi le désir masculin. Ne serait-il pas en lui-même coupable et traversé par la tentation du viol ?

Pire encore, certains n’adhéreraient pas à la théorie du racisme systémique – parce qu’évidemment, un jeune homme intégralement rééduqué adhérera au catéchisme entier du progressisme intersectionnel.

Si je comprends bien, dans l’esprit des rééducateurs, il faudrait fabriquer des petites créatures asexuées, toujours occupées à s’autocritiquer, jusqu’à s’autodétruire. Car c’est bien d’autodestruction dont on doit parler.

Ceux qui sont réfractaires à cette rééducation seront accusés d’être sous l’emprise d’influenceurs masculinistes leur lavant le cerveau.

Qu’on me permette d’inverser l’explication : pour moi, sauf exception, c’est un jeune homme qui se prend pour une jeune femme, parce que l’idéologie dominante l’a convaincu qu’il en était ainsi, qui est sous emprise.

Pour moi, c’est le jeune homme qui traduit le malaise identitaire de l’adolescence dans le langage de la non-binarité qui est sous emprise.

Pour moi, c’est le jeune blanc qui déteste les blancs et qui recrache tout le discours à la mode de l’extrême gauche « décoloniale » qui est sous emprise.

RÉSISTANCE

Aux jeunes hommes, il faut vanter le courage, l’effort, le sacrifice, le devoir de protéger les siens, l’héroïsme, le sens de l’appartenance collective, l’élégance.

Il faut surtout leur donner le courage d’envoyer paître leurs rééducateurs qui cherchent à les convaincre que le mal, c’est le mâle.