Chute des profits, hausse des bonis
Le montant total des primes de rendement est passé de 36,9 M$ à 37,5 M$, en douze mois, chez Hydro
Malgré une baisse importante de ses profits, l’an dernier, Hydro-Québec a augmenté les sommes consacrées aux bonis versés à ses employés non syndiqués.
La société d’État a payé 37,5 millions $ en bonis pour l’an dernier, contre 36,9 millions $ pour l’année 2022.
Le versement moyen par salarié a toutefois reculé, passant de 11 110 dollars en 2022 à 9796 dollars en 2023.
Le nombre d’employés ayant droit aux primes de rendement s’est élevé à 3828 l’an dernier, contre 3650 en 2022.
« EN CONCURRENCE »
« Hydro-Québec est une société qui est en concurrence avec les grandes entreprises privées lorsqu’il s’agit d’attirer les meilleurs talents », affirme un porte-parole de la société d’État, Louis-Olivier Batty.
« La rémunération incitative est un outil efficace qui permet de mobiliser l’organisation autour d’objectifs précis, ajoute-til. Ces objectifs sont choisis en fonction des priorités de l’entreprise. [...] Sans l’atteinte des objectifs, il n’y a pas de rémunération incitative versée. »
En 2023, les profits nets d’Hydro-Québec ont atteint 3,29 milliards de dollars, en baisse de 28 % par rapport à ceux de 4,45 milliards de dollars dégagés l’année précédente. Le recul s’explique principalement par la sécheresse dans le Nord-duQuébec, qui a forcé le géant de l’électricité à réduire ses exportations à destination des États-Unis.
PANNES PLUS LONGUES
De plus, en raison notamment d’événements météorologiques comme le verglas d’avril 2023, la durée moyenne des pannes a poursuivi sa progression pour atteindre près de 17 heures.
La société d’État rappelle que depuis 2014, ses employés syndiqués n’ont pas droit aux bonis.
FAIBLE PART DE LA MASSE SALARIALE
Hydro-Québec emploie plus de 22 800 personnes, ce qui signifie que la vaste majorité de celles-ci ne reçoivent pas de primes de rendement.
« La rémunération incitative représente 1,4 % de la masse salariale totale de 2023 », précise M. Batty.