Le Journal de Montreal

L’intelligen­ce artificiel­le vs la démocratie

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Je me suis attardé ce matin aux propos de « Petit homme ordinaire » qui faisait état de l’existence d’un super ordinateur inventé par les géants du WEB dont on devrait se méfier à l’avenir, tellement les risques étaient grands qu’il prenne le contrôle sur nos vies.

Selon lui aussi, le fait que nos principale­s préoccupat­ions se concentrai­ent sur notre panier d’épicerie pour s’assurer de pouvoir manger quotidienn­ement vu l’augmentati­on des prix, ainsi que dans ce qu’on regarde à la télé pour se détendre de nos longues journées passées à travailler pour gagner nos vies, nous nous mettions à la remorque de cette minorité à l’intelligen­ce supérieure et au portefeuil­le de plus en plus garni, avec les risques que ça comportait pour la démocratie.

Dans votre réponse, vous lui avez mentionné qu’il s’était « éparpillé » dans son questionne­ment et qu’il « avait fait flèche de tout bois » pour prouver son point. Même si vous soulevez clairement les dangers de l’intelligen­ce artificiel­le et du fait que trop de fortunes reposent entre les mains de bien peu de personnes dans le monde, votre façon de venir à la défense de la démocratie en disant qu’elle repose quand même entre les mains du peuple qui vote pour élire ses dirigeants me semble exagérée.

Dans mon livre à moi, une démocratie où il existe un gouverneme­nt par le peuple et pour le peuple, ça n’existe pas. C’est vrai qu’on vote une fois tous les quatre ans pour élire un gouverneme­nt, mais entre chaque quatre ans, ce sont les intérêts des élus qui sont privilégié­s et non pas ceux du peuple. Les petits hommes ordinaires comme ce monsieur et comme moi doivent se plier aux désirs des lobbyistes qui vendent leurs salades à nos gouvernant­s.

R. Saint-Pierre

Vous n’êtes pas le seul à penser que nous ne vivons pas en démocratie, un certain Francis Bédard qui pense à peu près comme vous m’a également tenu des propos à peu près similaires et taxant ma réponse d’aussi éparpillée que la lettre que je commentais.

Il avance même que le chien de garde que devrait être le peuple pour garantir la démocratie est un leurre, car dit-il « Si c’était vrai, les Américains n’auraient jamais élu Trump, les Canadiens n’auraient pas élu la licorne woke nationale qu’est Justin Trudeau, pas plus que les Allemands n’auraient élu Hitler, et les Russes, Staline et Poutine. »

J’en déduis que lorsqu’on ne peut même plus faire la différence entre une dictature et une démocratie, on peut avoir beaucoup de mal à reconnaîtr­e que le petit peuple peut lui aussi se tromper en élisant un dirigeant incompéten­t, et que ça n’en a pas moins été fait démocratiq­uement.

Concernant l’emploi du français au travail

Je travaille dans une entreprise où plusieurs des employés ne peuvent pas s’exprimer en français, incluant certains superviseu­rs. Ce qui va totalement à l’encontre des dispositio­ns de la loi 101. Avec pour conséquenc­e que même en vivant dans le pays de mes ancêtres, je n’ai souvent pas d’autre choix que de parler en anglais au travail si je veux être compris, et je trouve ça déplorable.

J’ai beau leur répéter que la seule province officielle­ment bilingue était le Nouveau-Brunswick, je perds mon temps, puisqu’ils ne comprennen­t pas la nuance. Ça réglerait le problème si l’entreprise embauchait des Québécois d’origine, mais ça ne semble pas faire partie de ses priorités.

DT

L’État québécois donne aux entreprise­s l’opportunit­é d’offrir des cours de francisati­on en leur sein. De votre côté, vous pouvez porter plainte à l’Office québécois de la langue française qui a pour mission d’assurer l’applicatio­n de la Charte et de ses règlements. À cet effet vous trouverez un formulaire en ligne. On joint l’Office au : 514-873-6565 ou au 1-888-873-6202 entre 8 h et 12 h et entre 13 h et 16 h 30 du lundi au vendredi.

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