« Un joueur qu’on voit une fois sur un million »
Caleb Desnoyers a eu la chance de jouer sur le même trio que Gavin McKenna
Le Québécois Caleb Desnoyers était aux premières loges pour admirer tout le talent de Gavin McKenna, pressenti comme le premier choix au repêchage de la LNH en 2026.
Il a été son compagnon de trio, en compagnie du capitaine Porter Martone, au Mondial des moins de 18 ans, qui s’est conclu dimanche avec l’or.
« McKenna pourrait devenir meilleur que [Connor] Bedard », a lâché sans hésiter Desnoyers au Journal.
UN JOUEUR DOMINANT DANS LA LNH
À seulement 16 ans, la sensation du Yukon a récolté 10 buts et 10 aides en Finlande, à deux points de l’Américain James Hagens, qui pourrait être la première sélection l’an prochain, au même encan que Desnoyers.
« Ce ne sera pas juste un premier choix au total, McKenna sera un joueur dominant dès qu’il va rentrer dans la Ligue nationale », est convaincu le centre des Wildcats de Moncton.
Ce dernier avait déjà affronté McKenna, alors âgé de 15 ans, au Défi mondial M17 en novembre, les deux évoluant pour des formations différentes canadiennes. Toutefois, patiner à ses côtés a permis à Desnoyers de constater à quel point il était vite et intelligent face à des rivaux plus vieux.
« Chaque fois qu’il a la rondelle, il est menaçant. Dès qu’il lui touche dans la zone offensive, les équipes adverses capotaient. Les gars reculaient et ça lui donnait plus de temps pour faire ce qu’il voulait. C’est vraiment un joueur exceptionnel qu’on voit une fois sur des millions », a constaté le natif de Saint-Hyacinthe.
« SI EXPLOSIF »
Celui ayant amassé 97 points, dont 34 filets, avec les Tigers de Medicine Hat, en Alberta, est considéré comme un hockeyeur générationnel, comme Sidney Crosby, Connor McDavid et Bedard. À leur première saison complète chez les juniors, ils avaient respectivement cumulé 135, 66 et 110 points.
« Sa glisse est tellement bonne et il est si explosif, a ajouté Desnoyers. Gavin est capable de changer de direction rapidement et ses mains bougent aussi vite que ses pieds, comme McDavid. C’est incroyable, il peut se faufiler partout. »
REMONTÉE ET CHAPEAU
McKenna a été la bougie d’allumage lors de la finale face aux États-Unis, réussissant un tour du chapeau dans une victoire de 6 à 4. Il a permis aux siens de réduire l’écart à 3 à 2 en fin de deuxième période avant d’égaler la marque lors d’une pénalité de cinq minutes à Trevor Connelly, pour un coup à la tête.
Avant de compléter le pointage dans une cage abandonnée, le numéro 9 a été complice du but de Tij Iginla, le fils de Jarome, une ancienne vedette de la LNH, le deuxième de trois filets réussis lors de cet avantage numérique.
« Ça leur a coupé les jambes. On venait de jouer l’une de nos moins bonnes périodes du tournoi. On s’est ressaisi, on savait qu’on était capables de mieux faire. En commençant la troisième, on a été dominants. Ébranlés, ils jouaient sur les talons et ont commencé à commettre des erreurs », a observé Desnoyers, dont la route devrait croiser celle de McKenna souvent dans les prochaines années.