Fitzgibbon ne s’engage pas à finir son mandat
Il assure toutefois qu’il livrera ses engagements
Pilier du gouvernement Legault, le superministre Pierre Fitzgibbon refuse de s’engager à terminer son mandat actuel. Tout au plus, il promet de livrer ses engagements, avant de tirer sa révérence.
Ministre de l’Économie et de l’Énergie, entre autres, Pierre Fitzgibbon est revenu hier sur ses propos récents au journal Les Affaires.
« Je préfère m’en tenir à deux mandats. Je serais plus jeune que Biden, mais je pense qu’il faut laisser [place] à la relève. Je crois en ça », avait-il déclaré.
Pierre Fitzgibbon est âgé de 69 ans, alors que le président américain a déjà soufflé 81 bougies.
REMPLIR SES ENGAGEMENTS
Dans les corridors de l’Assemblée nationale, le ministre a laissé planer le doute sur son avenir politique. « Quand je vais démissionner, le matin, vous allez le savoir », a-t-il déclaré aux journalistes.
« Je vais finir les promesses que j’ai promises à M. Legault », a-t-il toutefois assuré.
Cela inclut son projet de loi pour accélérer le développement électrique du Québec, qui doit être déposé d’ici la fin de la session. La filière batterie, avec les projets de Northvolt et GM notamment, fait également partie du legs qu’il souhaite concrétiser avant de quitter la vie politique.
Dans une seconde mêlée de presse, M. Fitzgibbon a toutefois précisé qu’il pourrait demeurer en poste pour un troisième mandat, s’il ne parvenait pas à remplir ses engagements d’ici là.
DÉPARTS
Le départ du superministre serait une mauvaise nouvelle pour le premier ministre François Legault, qui a vu quelques proches collaborateurs quitter le bateau récemment.
« Pierre est là pour tout le mandat », a assuré M. Legault lors d’un point de presse après la sortie de son ministre.
Il y a trois semaines, le whip du gouvernement Eric Lefebvre a quitté le caucus caquiste pour se présenter sous la bannière conservatrice lors des prochaines élections fédérales.
Cette semaine, c’était au tour du directeur des relations médias, Manuel Dionne, d’annoncer son départ pour rejoindre la Fédération des médecins spécialistes, en pleines négociations avec le gouvernement. Il s’agissait du quatrième départ en quelques semaines au cabinet du premier ministre.