Le Journal de Montreal

« C’était un carnage », se remémore un journalist­e

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AGENCE QMI | Le souvenir de la fusillade de l’Assemblée nationale reste ancré dans la mémoire de Bruno Perron, le premier journalist­e à être arrivé sur les lieux.

« C’était le chaos total », s’est souvenu l’ancien journalist­e aux affaires judiciaire­s, à propos du 8 mai 1984.

« Il n’y avait pas de périmètre de sécurité, il y avait une seule voiture de police qui était là et il fallait se cacher », a-t-il raconté en entrevue à LCN, hier.

Cette journée-là, Denis Lortie, habillé en militaire, est entré avec une arme à feu dans l’Assemblée nationale et a tiré sur plusieurs personnes, tuant des employés du gouverneme­nt – George Boyer, Camille Lepage et Roger Lefrançois – et blessant 13 personnes.

« On ignorait ce qui se passait, on ne savait pas ce qui était vraiment arrivé, on parlait de coups de feu », s’est remémoré l’ex-journalist­e au sujet des premières minutes qu’il a passées sur les lieux du drame.

Il a réussi à croiser un employé qui était parvenu à s’échapper de l’enceinte du bâtiment et qui avait vu le responsabl­e de la fusillade.

ÉVÉNEMENT MARQUANT

Le souvenir est toujours frais dans la mémoire de Bruno Perron, tout comme chez le premier policier qui était rentré dans le bâtiment, que l’ex-journalist­e a revu lors d’une visite à l’Assemblée nationale.

« Il m’en parlait il y a trois semaines. Il avait encore des trémolos dans la voix tellement ça l’avait marqué. C’était un carnage », a-t-il expliqué.

SÉCURITÉ AMÉLIORÉE

M. Perron a d’ailleurs pu remarquer lors de cette visite que les mesures ont été améliorées dans l’enceinte gouverneme­ntale depuis la tragédie. « Je pense que c’était vraiment nécessaire », a-t-il soutenu.

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CAPTURE D’ÉCRAN LCN BRUNO PERRON Ex-journalist­e

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