Charles III et Harry s’évitent à Londres
La relation entre le roi et son fils demeure difficile
LONDRES | (AFP) L’un dans les jardins du palais de Buckingham, l’autre sous l’imposant dôme de la cathédrale Saint-Paul. Charles III et son fils Harry sont apparus hier à quelques kilomètres l’un de l’autre à Londres, sans retrouvailles malgré le cancer du souverain.
Le fossé semble désormais béant et les rancoeurs difficilement surmontables entre le duc de Sussex, qui vit en Californie, et le reste de la famille royale.
Les attentes avaient pourtant été relancées par les annonces successives, depuis le début de l’année, des cancers frappant le souverain de 75 ans et Kate, populaire épouse de William, l’héritier du trône et le frère aîné de Harry, qui ont replongé la monarchie dans une période de turbulences moins de deux ans après la mort d’Élisabeth II.
En retrait de la royauté depuis 2020, Harry s’était précipité dans l’avion pour traverser l’Atlantique début février après l’annonce de la maladie de son père. Il avait alors eu droit à moins d’une heure avec le roi en partance pour sa résidence de campagne.
« PROGRAMME TRÈS CHARGÉ »
De passage à Londres pour assister à une cérémonie pour les 10 ans des Jeux Invictus, compétition internationale pour les soldats blessés, dans laquelle il est très investi, le prince a eu cette fois droit à un accueil encore plus froid.
Dès mardi, un porte-parole du prince avait expliqué qu’une rencontre avec son père ne serait « malheureusement pas possible en raison du programme très chargé » de Charles III : « Le duc […] espère le voir bientôt ».
Le roi, couronné il y a un peu plus d’un an, subit un traitement pour son cancer, non précisé, détecté en janvier après une opération bénigne de la prostate.
Mais ses médecins ont estimé les progrès suffisants pour qu’il reprenne, la semaine dernière, ses activités publiques.