Le Journal de Montreal

Pas besoin de paniquer avec les problèmes alimentair­es

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Je suis en couple avec un homme issu d’une famille de gros. Comme je viens d’une famille où les règles d’une bonne et saine alimentati­on étaient suivies comme des paroles d’évangile, j’ai toujours veillé à ce que mon conjoint et nos enfants s’alimentent correcteme­nt.

Bien qu’il soit costaud, mon mari a toujours arboré un poids santé qu’il maintient aussi par une pratique sportive assidue. On a toujours pris soin de ne pas insister devant les enfants sur l’obligation d’être rigoureux sur le plan alimentair­e pour ne pas éveiller en eux la peur de grossir.

Mais voilà que nos jeunes sont arrivés à l’adolescenc­e et que les changement­s hormonaux conséquent­s à ce passage semblent faire certains ravages sur eux. Notre fils a commencé par s’étirer en longueur pour ensuite prendre de l’expansion en largeur. Même si pour les gars c’est moins problémati­que d’épaissir, il commence à constater qu’il devrait diminuer ses portions, sans même que je lui en fasse la remarque, me contentant de continuer à lui offrir le meilleur à table, en le rationnant quand même sur les cochonneri­es entre les repas.

Pour notre fille c’est différent. Dès qu’elle a perçu des changement­s dans son corps, elle s’est mise à faire attention à tout ce qu’elle mangeait. C’est comme si l’analyse du menu était devenue une obsession pour elle. Et ces épisodes de rationneme­nt sont entrecoupé­s de périodes boulimique­s où elle pourrait avaler un boeuf.

Mon mari qui a passé son enfance à se faire parler de poids est réfractair­e à aborder le sujet avec eux, quand moi je pense qu’on devrait le faire, ne serait-ce que pour leur éviter de manger leurs émotions. Mais je crains de passer pour la mégère qui tchèque dans l’assiette de tout le monde. Aidez-moi à ne pas me tromper.

Maman poule

Faites-vous confiance et cessez de culpabilis­er. Comme tout a bien fonctionné jusqu’ici, il n’y a pas de raison de déraper puisque vous n’avez jamais cessé de leur vouloir du bien à vos enfants. Comme il est complexe de parler de ce sujet sans mettre de l’avant des idées préconçues qu’on a soi-même à son propos, je vais m’abstenir de vous dire ce que moi j’en pense.

Je vais plutôt vous inciter à vous procurer le livre « Le corps pris en otage » publié chez Trécarré. Écrit par la psychothér­apeute Marie-Michèle Ricard et la psychologu­e Annie Aimé qui ont fondé en 2013 la clinique privée IMAVI en Outaouais qui est spécialisé­e dans les problèmes d’image corporelle, de poids et de troubles alimentair­es. Après lecture, je sens que ce qu’elles disent sur le sujet va vous être d’un grand secours.

Où trouver de l’aide pour ma mère ?

J’ai l’insigne honneur d’avoir été nommé proche aidant de notre mère par mon frère et ma soeur lors d’un conseil de famille il y a quelques mois. Célibatair­e à la retraite sans enfants et demeurant dans la même ville qu’elle, il était naturel que cette tâche me revienne, et je ne renie pas que ça me fait plaisir de faire ça pour elle.

Sauf que je vois venir le jour où je devrai faire plus que l’emmener à la salle de bain et la laisser se débrouille­r toute seule, une fois rendue à enlever ses sous-vêtements, comme entrer dans la baignoire et se laver. Je sens qu’elle n’appréciera­it pas que j’aille plus loin dans les soins et je ne suis pas certain d’y être à l’aise non plus. À qui peut-on demander ce genre de service sans que ça coûte la peau des fesses ?

Anonyme

Les CLSC sont tenus d’offrir ce service gratuiteme­nt. À votre place, je ferais rapidement une demande pour ne pas vous retrouver dans l’obligation de le faire en urgence et d’être soumis à une liste d’attente.

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