Le Journal de Montreal

Le rêve d’une rivalité avec une équipe de Montréal

Michel Laplante et Patrick Scalabrini croient que le projet serait un succès

- STÉPHANE CADORETTE

À l’aube de la 25e saison des Capitales, lorsqu’on demande au gérant Patrick Scalabrini et au copropriét­aire Michel Laplante quel est leur prochain grand projet, les deux hommes de baseball sont unanimes. Il faut enfin une équipe à Montréal.

C’est bien connu, peu de choses soulèvent autant les passions dans la province que la bonne vieille rivalité entre Québec et Montréal, surtout sur le plan sportif.

« Je sais que ça n’a pas directemen­t rapport aux Capitales, mais pour moi, le plus gros projet dans la foulée des 25 ans de l’équipe, c’est d’arriver à avoir un club à Montréal. Ça reste impensable pour moi qu’il n’y ait encore rien à Montréal quand on regarde les succès de Québec comme marché de baseball », plaide Scalabrini, lors d’un long entretien en marge du début de saison des Capitales.

Michel Laplante l’a quant à lui maintes fois répété. Le grand obstacle ne vient pas de propriétai­res potentiels, mais de la volonté politique et privée de construire un stade de 4000 à 5000 places.

« Il va falloir qu’une ville dans la région de Montréal comprenne à quel point c’est un projet qui est plus communauta­ire que simplement de baseball profession­nel. On a prouvé à Québec qu’on pouvait démocratis­er le stade en le rendant utile à tout le monde à l’année avec le dôme. »

« L’ABC [Académie de baseball du Canada] bénéficier­ait d’un lieu permanent d’entraîneme­nt. Plein d’événements peuvent être présentés. Je peux garantir que la journée qu’il y aura un stade, ce sera facile au bout de trouver un propriétai­re pour une franchise de la [Ligue] Frontière », assure-t-il.

À QUÉBEC POUR Y RESTER ?

En revenant sur les 25 ans des Capitales avec Scalabrini, on se promène d’un sujet à un autre et on comprend encore tout son attachemen­t aux Capitales, même si l’envie de tenter un jour une percée dans le baseball affilié le titillera toujours.

« Depuis quelques années, j’y pense un peu plus. Il reste que la vie a fait que j’ai de jeunes enfants et il n’est pas question que je parte huit mois par année en laissant les enfants derrière. L’autre chose, c’est que j’ai une job de rêve et je sais ce que c’est dans le baseball mineur. »

« Tu te fais donner le A des Padres de San Diego et tu n’as pas vraiment de décision à prendre. Ce bout-là ne m’excite pas. Chez les Capitales, j’ai carte blanche pour bâtir mon équipe », indique-t-il d’abord.

UN « RÊVE DE TI-CUL »

On pourrait donc croire que l’idée du baseball affilié est morte, mais elle n’est jamais bien loin.

« Tout cela étant dit, j’adorerais, comme quand j’étais joueur, l’idée de gravir les échelons et de me rendre dans les ligues majeures. Je ne mentirai pas, ce serait le fun de l’essayer. Le rêve de ti-cul est toujours là. Ça m’intéresse, mais je ne suis pas sûr que ça va arriver et si ça n’arrive pas, ce sera bien correct aussi. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Le copropriét­aire des Capitales, Michel Laplante, et le gérant, Patrick Scalabrini, ont célébré un deuxième championna­t consécutif de la Ligue Frontière en septembre dernier.
PHOTO D’ARCHIVES Le copropriét­aire des Capitales, Michel Laplante, et le gérant, Patrick Scalabrini, ont célébré un deuxième championna­t consécutif de la Ligue Frontière en septembre dernier.

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