Le Journal de Montreal

Préconiser un style plus physique

- MYLÈNE RICHARD

La bande de Marie-Philip Poulin fera face à un club ayant gagné quatre de ses cinq dernières sorties, ce soir, tout en préconisan­t la robustesse.

L’équipe de hockey féminin de Montréal a encaissé pas moins de 30 mises en échec, samedi, dans une défaite de 4 à 3 face à Boston, une formation qui luttait pour sa survie et qui sera à Laval, jeudi, pour le premier match de la demi-finale de la LPHF.

« Il faut donner le petit extra. Ça va peut-être faire mal, mais il faut aller dans les batailles. Si tu vois la fille qui s’en vient, il ne faudra pas arrêter le jeu, mais prendre la mise en échec. On sait qu’elles sont physiques, nous aussi, mais c’est juste d’être un peu plus prêtes mentalemen­t », a indiqué Poulin, hier, après l’entraîneme­nt des siennes.

TROP PHYSIQUE ?

Ce style costaud a atteint un niveau jamais égalé dans cette discipline. Les mises en échec lorsque les deux athlètes jouent la rondelle sont acceptées dans la LPHF, une première pour plusieurs.

« Certaines filles n’ont jamais joué avec du contact pendant 15-16 ans, a observé Kori Cheverie. Ce n’est pas seulement une question de donner des mises en échec, c’est aussi d’être capable de se protéger en les encaissant. »

L’entraîneus­e-chef souhaite que les hockeyeuse­s soient éventuelle­ment initiées au jeu robuste avant d’arriver chez les profession­nelles.

« Il y a des petites joueuses qui ont le talent pour évoluer à ce calibre, mais qui ne pourront peut-être plus jouer en raison des mises en échec. Quelques-unes vont possibleme­nt prendre leur retraite à cause de ça », a prédit Cheverie.

Selon elle, ce ne sont pas toutes les filles qui apprécient le style physique.

« Si je devais affronter Megan Keller, peut-être que je n’aimerais pas ça ! »

On ne peut pas la contredire, sachant que l’imposante défenseuse de Boston a neutralisé à sept reprises les joueuses montréalai­ses le week-end dernier.

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