UNE COMPLICITÉ BIEN AU-DELÀ DU HOCKEY
Vincent Desharnais et Brett Kulak ont développé une belle relation à Edmonton
VANCOUVER | Vincent Desharnais aurait pu ne prononcer aucun mot lorsqu’on lui a demandé de commenter la chimie qu’il a développée avec son partenaire à la ligne bleue et ancien du Canadien de Montréal, Brett Kulak, que ça n’aurait rien changé : son sourire voulait tout dire.
Non seulement le défenseur québécois a développé une complicité qui permet au duo d’effectuer un travail fort efficace défensivement pour les Oilers, mais cette relation a débordé le cadre du hockey.
Questionné sur cette chimie avec celui que le CH a échangé contre un choix de deuxième tour qui est devenu Lane Hutson, Desharnais a esquissé le plus sincère des sourires.
« J’apprécie beaucoup Brett, a-til assuré. On est rendu avec notre petite routine. Hier [mardi], on est arrivé à Vancouver vers 15 h ou 16 h puis on s’est texté et on est allé prendre une marche sur le bord de l’eau pendant une heure. La plupart du temps, on ne parle même pas de hockey. On discute des livres qu’on lit, de nos familles, de nos amis, on se change les idées. »
SE DIRE LES VRAIES AFFAIRES
Ces balades presque romantiques le long du Pacifique et ces discussions profondes, qui vont au-delà des stratégies défensives à adopter pour contrer Elias Pettersson et sa bande, ont aussi un effet sur la patinoire.
« On a développé une belle relation ensemble et on n’a pas toujours besoin de se parler. On sait où va être l’autre. Et si l’un de nous deux fait quelque chose qu’on a moins aimé, on n’a pas peur de se le dire. [...] Il a plus d’expérience que moi et des fois il va arriver au banc et me dire : “Hey, come on !”. On a une belle complicité et j’en suis reconnaissant. »
TOUJOURS DANS LA GRATITUDE
Desharnais aura 28 ans dans quelques semaines, mais il demeure un défenseur avec peu d’expérience dans la LNH, lui qui ne compte qu’un peu plus de 100 matchs d’expérience dans le circuit Bettman.
Et il est rafraîchissant à écouter parler. Conscient de la chance qu’il a d’être où il est, il se fait un devoir de prendre un pas de recul, de temps à autre, pour apprécier ce qu’il vit.
« J’essaie à chaque jour de prendre un petit moment et de le réaliser. Par exemple, lors du match numéro 5 [de la première ronde contre les Kings de Los Angeles] à Edmonton, la réaction des partisans quand on a gagné, ce sont des expériences que j’ai tellement de chance de vivre.
« Quand j’étais jeune, je regardais ça à la télévision et je trouvais ça incroyable que du monde puisse vivre ça et là, c’est moi qui le vis. J’essaie d’avoir le plus de gratitude possible et d’offrir les meilleures performances possibles tout en ayant du plaisir parce que tout ça passe vite. »