Le Journal de Montreal

Le récit bouleversa­nt d’une survivante du massacre du 7 octobre

Laura Blajman-Kadar est une survivante du massacre perpétré le 7 octobre par le Hamas. Son récit, essentiel pour mieux comprendre le conflit actuel, est à glacer le sang.

- Josee.legault @quebecorme­dia.com

Disponible dès ce vendredi en librairie, son livre Croire en la vie, marquera l’Histoire. Avec courage, elle explique minutieuse­ment les horreurs dont elle a été témoin. Elle honore admirablem­ent son devoir de mémoire.

Le 7 octobre 2023, à l’aube, Laura, une Franco-Israélienn­e dans la jeune trentaine, était au festival de musique Tribe of Nova.

Dans le Néguev, au sud d’Israël, avec son mari et leurs amis juifs, musulmans et d’autres confession­s, elle n’avait aucune idée des atrocités auxquelles ils assisterai­ent, impuissant­s.

Pendant six longues heures, sans savoir que les terroriste­s du Hamas frappaient aussi des centaines de familles juives dans des kibboutz, terrée dans une roulotte avec son mari et ses amis, Laura entendra l’inimaginab­le.

Des exécutions sommaires. Des actes de torture. Des viols sadiques de jeunes femmes par les terroriste­s avant qu’ils les tuent et en kidnappent d’autres pour les traîner, comme du bétail, jusqu’à Gaza.

Aux cris répétés d’Allah akbar, les tueurs du Hamas palestinie­n traquent, violent et tuent des Juifs, tout en prenant sans le savoir dans leurs griffes, de jeunes musulmans venus au festival pour s’amuser.

Depuis la fin de l’Holocauste, c’est la pire attaque visant des Juifs. La plus barbare. La plus sanguinair­e.

POUR NE PAS OUBLIER

Les terroriste­s ont aussi tenté de pénétrer dans la roulotte de Laura. Ils ont tiré dessus et même tenté de l’incendier. Heureuseme­nt, en vain.

Quand Laura, son mari et leurs amis en ressortent six heures plus tard, une fois l’armée israélienn­e arrivée, ils constatero­nt l’ampleur de la boucherie.

Depuis, Laura, comme d’autres survivants, souffre de stress posttrauma­tique. Elle fait des cauchemars. Le moindre bruit sourd lui fait craindre le pire.

Elle se sent coupable d’avoir survécu pendant que tant d’autres sont morts dans des conditions atroces. Elle pense aux otages toujours prisonnier­s à Gaza.

Mais Laura est en vie. Pleinement en vie. Pour que sa survie ne soit pas vaine, elle témoigne du 7 octobre et de ses suites. Elle explique. Elle détaille. Elle archive. Pour que le monde sache et n’oublie jamais.

NE PAS TUER L’ESPOIR

Comme elle l’expliquait jeudi à l’émission Tout un matin, elle refuse même de laisser les terroriste­s tuer l’espoir. Malgré les ignominies qu’elle a vues, elle souhaite une solution à deux États pour les peuples israélien et palestinie­n.

« Un jour, dit-elle, nous serons voisins ». C’est pourquoi la cause palestinie­nne mérite, elle aussi, la vérité sur les horreurs perpétrées faussement en son nom à l’aube du 7 octobre 2023. Depuis l’attaque du Hamas, c’est pourtant l’existence même d’Israël, et non seulement l’ampleur de sa riposte qui, même sur des campus universita­ires, est de plus en plus remise en question.

Or, le carnage du 7 octobre visait justement à nier son droit d’exister et de vivre en sécurité. Il n’y a cependant qu’un seul État juif sur la planète.

Critiquer la riposte d’Israël à Gaza est une chose, mais souhaiter sa disparitio­n, c’est tomber dans le piège haineux du Hamas, de l’Iran et des autres régimes islamistes voués à son éradicatio­n.

Alors que l’antisémiti­sme est en montée – la vaste majorité des actes haineux commis en Occident depuis le 7 octobre vise des Juifs –, le témoignage de Laura Blajman-Kadar, bouleversa­nt de vérité, saura mieux éclairer les esprits.

Du moins, espérons-le.

La cause palestinie­nne mérite, elle aussi, la vérité entière sur les horreurs perpétrées faussement en son nom à l’aube du 7 octobre 2023.

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