Le loyer est une question de principe, selon Québecor
AGENCE QMI | Le loyer impayé par Québecor à la Tribune de la presse de l’Assemblée nationale du Québec est avant tout une question de principe, affirme Pierre Karl Péladeau.
En entrevue à l’émission Le Bilan ,le président-directeur général de l’entreprise a commenté les informations du quotidien La Presse selon lesquelles l’Assemblée nationale serait prête à poursuivre Québecor à moins d’une « entente prochaine » concernant la somme de plus de 50 000 $ impayée par l’entreprise.
« Ça serait tellement ridicule », a déclaré l’homme d’affaires.
M. Péladeau estime que le gouvernement du Québec doit se pencher plus sérieusement sur la crise des médias plutôt que de réclamer des sous aux entreprises privées du secteur de l’information.
« Est-ce que l’Assemblée nationale a vraiment besoin d’un loyer pour continuer à faire ses travaux ? Je pense que c’est important qu’ils prennent en considération l’ampleur de la problématique et ils semblent l’ignorer, ce qui est assez surprenant », soutient le patron de Québecor.
« Pourquoi le gouvernement du Québec accepte-t-il, et le gouvernement du Canada aussi, qu’il y ait deux classes de journalistes : une classe de la presse écrite et la presse numérique qui va avoir droit à des crédits d’impôt, et une classe de journalistes à la télévision qui n’y ont pas droit ? C’est quoi cette discrimination ? » s’interroge-t-il.
COUVERTURE IMPORTANTE
Pierre Karl Péladeau rappelle l’importance de la presse télévisée pour les Québécois, notamment de par sa couverture des activités de l’Assemblée nationale.
« Si on réduit la capacité de pouvoir être présents avec les outils et les effectifs nécessaires, je pense que c’est la démocratie qui va en souffrir », clame l’homme d’affaires.
« Je pense que le gouvernement doit se rendre compte que c’est important dorénavant de considérer que l’information télévisuelle est une information de qualité et importante pour la population québécoise », ajoute-t-il.
En août 2023, Québecor avait annoncé la suspension du paiement de son loyer de 8448 dollars par mois en invoquant la crise vécue par les médias en raison des géants du web qui accaparent « plus de 80 % des revenus publicitaires ».