L’été sera particulièrement chaud
Selon les tendances, les températures devraient être plus élevées que la normale
L’été s’annonce chaud et devrait s’installer tôt au Québec. Des températures plus élevées que la normale sont anticipées pour la majeure partie de la province, selon les prévisions météorologiques préliminaires.
« On devrait avoir chaud à souhait », prévoit le météorologue de MétéoMédia, Réjean Ouimet, dans une analyse publiée à la mi-avril qui brosse un portrait sommaire de la saison estivale à venir.
Et selon les experts de MétéoMédia, l’été risque d’être hâtif.
Dans le sud du Québec, les chaleurs durables arrivent après la première semaine de juin, en moyenne, et quelques jours plus tard ailleurs dans la province. Mais cette année, les maximums entre 23 °C et 25 °C devraient s’installer avant la date prévue.
Plus prudent, Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) ne fait pas de prévisions « officielles » pour l’été, « principalement parce qu’on sait que ce n’est pas d’une grande fiabilité à long terme », précise le météorologue Simon Legault.
Mais selon les tendances, dit-il, « on devrait bel et bien avoir un été avec des températures au-delà de la normale.
C’est ce qu’on semble percevoir et ce qui devrait se passer. »
Impossible toutefois de savoir comment s’articulera cette chaleur, prévient M. Legault.
« Est-ce que ce sera chaud tout l’été ou y aura-t-il des poussées de chaleur ? Ça reste à voir. »
APRÈS EL NIÑO, LA NIÑA
Plusieurs phénomènes climatiques expliquent la prévision d’un été plus chaud que la normale cette année, notamment la transition de la phase El Niño vers La Niña au cours de la seconde moitié de la saison.
Si La Niña a un léger effet de refroidissement sur la planète en général, elle a accentué la chaleur en Amérique du Nord ces derniers étés, doublée aux conséquences des changements climatiques.
« Le phénomène amène une tendance aux températures estivales plus élevées que la normale », confirme le météorologue d’ECCC Simon Legault.
Les trois étés La Niña, entre 2020 et 2022, ont tous été historiquement chauds, selon le National Weather Service américain, qui prévoit lui aussi une saison « exceptionnelle ».
Des records de chaleur sur l’ensemble des États-Unis et la possibilité de l’été le plus chaud jamais observé sont même envisagés, apprenait le Washington Post il y a deux semaines.