Un policier indécent fait face à la justice

Un policier de la SQ nouvellement retraité a comparu hier pour faire face à une accusation d’action indécente et de voies de fait, lui qui se serait caché sous une estrade pour lécher les bottes d’une femme lors d’un événement en janvier.

Martin Bellavance était policier à la Sûreté du Québec jusqu’à « ce printemps », confirme le corps de police.

Les actes qui lui sont reprochés seraient survenus le 28 janvier, alors qu’il était toujours à l’emploi de la SQ, mais qu’il n’était pas en service.

Selon nos informations, l’homme de 51 ans se serait glissé sous une estrade lors d’un événement de claque qui se tenait à Québec. De cet endroit, il aurait tenté de lécher les bottes d’une spectatrice qui se trouvait dans les gradins.

Un autre spectateur aurait filmé le suspect. Cette personne aurait fait parvenir la vidéo au Service de police de la Ville de Québec, qui a ouvert une enquête.

L’ex-policier fait donc face à deux chefs d’accusation, soit action indécente et voies de fait à l’endroit d’une femme. Il a comparu par visioconférence à partir de la centrale de police Victoria du SPVQ.

REMIS EN LIBERTÉ

L’accusation d’action indécente, souvent associée à des gestes d’exhibitionnisme par exemple, n’est pas forcément sexuelle au sens du Code criminel. Elle peut être perpétrée de plusieurs façons, explique le procureur de la Couronne au dossier.

« Ça peut être sexuel, mais le critère applicable est la tolérance de la communauté. […] Une action de nature à choquer la communauté ou le public peut correspondre à la définition d’une action indécente », explique Me Michel Bérubé.

Martin Bellavance a été remis en liberté sous conditions. Il lui sera notamment interdit de se trouver dans tout parc, école, piscine publique ou garderie. L’accusé ne pourra se trouver dans un lieu où des mineurs pratiquent des activités sportives.

Son dossier reviendra devant le tribunal en juillet prochain.