Le Journal de Montreal

Acheter une propriété dès le tout début de l’âge adulte, est-ce une bonne idée ?

Certains jeunes veulent devenir propriétai­res le plus tôt possible dans leur vie. Est-ce une bonne idée ?

- Stéphane Desjardins stephane.desjardins @quebecorme­dia.com

Prenez le cas d’Amir.

Ce dernier termine ces jours-ci ses études universita­ires et loue un condo au centre-ville avec sa blonde, Julie, qui terminera ses études dans deux ans.

Ils sont ensemble depuis six mois. Ils envisagent d’acheter leur propre appartemen­t, dès que possible. Les deux ont un emploi à temps partiel.

En finances personnell­es, la jeunesse demeure un avantage indéniable en toutes circonstan­ces. À 25 ans, le temps joue en votre faveur.

Cela dit, notre couple doit-il acheter dès que possible ou attendre ?

Nos tourtereau­x doivent tenir compte de deux facteurs : la solidité de leur union et le coût de financemen­t de leur futur nid d’amour.

ATTENDRE

La prudence élémentair­e, c’est d’attendre encore quelques années, question de voir si leur couple va durer. Et, surtout, d’établir quels sont les moyens financiers respectifs d’Amir et de Julie pour assumer leur part d’hypothèque.

D’autant plus qu’il serait étonnant qu’une institutio­n financière leur accorde un prêt (à moins qu’ils étudient en médecine). Un prêteur considérer­a leur candidatur­e seulement s’ils ont occupé un poste à temps plein pendant au moins deux années.

Certains estiment, à juste titre, que l’accès à la propriété est plus difficile pour les jeunes génération­s que pour leurs parents.

MAIS PAS IRRÉALISTE

Mais, pour les personnes déterminée­s à devenir propriétai­res, la hausse continue des prix ne devrait pas tempérer leurs ardeurs.

Ainsi, le prix médian était de

395 000 $ dans la région de Montréal et de 365 000 $ dans la région de Québec.

Concrèteme­nt, j’estime qu’Amir et Julie devraient prendre leur temps pour amasser une plus grosse mise de fonds.

S’ils se contentaie­nt de seulement verser 5 %, ils devront avancer

19 750 $ à Montréal et 12 995 $ à Québec. Pour une telle mise de fonds, notre couple devra épargner 253,21 $ par paie pendant 3 ans à Montréal et 166,60 $ à Québec.

Si Amir et Julie prennent deux ans de plus pour épargner une mise de fonds de 20 %, ils devront accumuler 73 000 $ à Montréal (561,54 $ par paie) ou 51 980 $ à Québec (399,85 $ par paie).

Avec un peu de déterminat­ion et de discipline, ce n’est pas irréaliste.

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