Le Journal de Montreal

Jeremy Swayman déterminé à faire gagner les Bruins

-

Le gardien des Bruins de Boston Jeremy Swayman est en pleine ascension. Disputant sa quatrième saison dans la LNH, l’athlète de 25 ans retient l’attention avec ses performanc­es depuis le début des séries éliminatoi­res.

En février dernier, j’ai pu jaser une dizaine de minutes avec Swayman lors du Match des étoiles présenté à Toronto. Je connaissai­s Swayman pour ses exploits sur la glace. En 2020, il a gagné le trophée Mike-Richter (meilleur gardien collégial) et il a été finaliste pour le trophée Hobey-Baker (meilleur joueur collégial) avec l’Université du Maine. Dans la LNH, il a été sélectionn­é sur l’équipe des recrues (2022) et il a remporté le trophée Jennings avec Linus Ullmark (2023).

Je peux vous dire sans me tromper que Swayman est mon coup de coeur des derniers mois dans le circuit Bettman.

DÉSIR DE RÉUSSIR

Cependant, je ne connaissai­s pas Swayman, l’homme qui se cache derrière son masque. Je peux vous dire sans me tromper que Swayman est mon coup de coeur des derniers mois dans le circuit Bettman. Mon entretien avec lui m’a permis de découvrir un jeune homme poli, réfléchi, courtois, articulé et déterminé.

D’ailleurs, ce désir de réussir était palpable lors de notre discussion. « Dans mon monde, tous les matchs sont des matchs de séries. Quand je suis dans cet état d’esprit, je n’ai pas peur et je ne suis pas nerveux. J’ai toujours pensé ainsi et cela m’a toujours aidé dans les moments importants. C’est là où j’ai le plus de plaisir. »

Cette notion de plaisir semble aussi faire partie de la philosophi­e de Swayman. Il ne semble pas intimidé par les émotions qu’engendre un match. « Je vis le moment présent, m’a-t-il dit en riant. Mon travail, c’est de gérer mes émotions et de demeurer calme. Je m’en remets à ma préparatio­n mentale et physique ainsi qu’à ma récupérati­on. »

Des émotions, il en a vécu l’an passé lorsque les Bruins se sont effondrés dans leur série contre les Panthers après avoir échappé une avance de 3 à 1 dans la série. « La leçon apprise l’an dernier sera importante pour la suite des choses, m’a-t-il dit lorsqu’on s’est parlé à Toronto. Ce sera une source de motivation. »

ACCEPTER LA PRESSION

Swayman est pleinement conscient de la pression qui repose sur les épaules des joueurs à Boston.

« J’accepte cette pression et j’adore cela. S’il n’y en avait pas, je serais fâché, a-t-il dit avec un large sourire. Chaque joueur qui porte l’uniforme des Bruins est au courant des attentes. J’ai beaucoup d’admiration pour les leaders qui étaient là avant moi. C’est mon travail et celui des plus jeunes de transmettr­e cet héritage. Je vais tout faire en mon possible pour poursuivre cette tradition. »

Né à Anchorage en Alaska, Swayman a été inspiré par l’arrêt de Marc-André Fleury dans les derniers instants du match numéro 7 lors de la finale de 2009 entre les Penguins et les Red Wings. « Cet arrêt demeure encore frais dans ma mémoire », se souvient-il, lui qui considère le gardien québécois comme un modèle.

Une chose est certaine, les performanc­es de Swayman lors des présentes séries ont de quoi inspirer les plus jeunes comme Fleury l’a fait si souvent dans sa carrière. Le gardien des Bruins a le talent, le potentiel, la déterminat­ion et la gentilless­e pour être un modèle à son tour.

 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada