Le Journal de Montreal

Les astres ne sont pas en faveur de Guy Boucher chez les Leafs

- Marc.defoy@quebecorme­dia.com

Guy Boucher pourrait-il succéder à Sheldon Keefe ? En tout cas, son nom ne figure pas sur les listes des candidats potentiels dressées par le Toronto Sun , le Toronto Star ,TSN et Sportsnet.

Surprenant ?

Pas vraiment.

Certains journalist­es torontois sont plus vites à souligner que l’attaque massive des Leafs, dont la responsabi­lité incombe à Boucher, n’a marqué qu’un but en 21 supériorit­és numériques dans la série contre les Bruins.

Cela dit, la décision revient aux dirigeants des opérations hockey. On pourrait en savoir plus sur le sort de Boucher, aujourd’hui, alors que Keith Pelley, Brendan Shanahan et Brad Treliving feront le point avec les médias.

PAS VRAIMENT AVANTAGÉ

Certains diront que Boucher a un allié de taille en la personne de Shanahan, qui s’apprêtait à l’embaucher avant que Mike Babcock avise ce dernier qu’il était prêt à se joindre aux Leafs. Shanahan avait viré son capot de bord et offert le poste d’entraîneur-chef à Babcock.

C’était maladroit, mais s’il ne l’avait pas fait, il aurait été sorti de Toronto. Babcock était l’entraîneur de l’heure dans la Ligue nationale. Il comptait une conquête de la coupe Stanley avec les Red Wings en plus d’avoir mené le Canada à deux médailles d’or olympiques.

Il avait été accueilli comme le messie qui ramènerait la coupe Stanley dans la Ville Reine.

Shanahan avait tenté de s’amender en proposant un poste d’adjoint à Boucher, qui avait décliné l’invitation. Il en allait de sa fierté quand même.

Par ailleurs, il sera intéressan­t de voir si le triumvirat Pelley-Shanahan-Treliving affichera autant de courage et d’humilité que leur ancien entraîneur Sheldon Keefe dans leur bilan de saison.

Keefe a pris tout le blâme de l’éliminatio­n des Leafs contre les Bruins, samedi dernier. Dans les heures suivant son congédieme­nt hier, il a fait montre d’une grande classe dans une vidéo qu’il a diffusée sur le réseau X.

Chose certaine, Shanahan doit être dans la manche de quelqu’un chez Maple Leafs Sports and Entertainm­ent pour être maintenu à son poste. Il a été dit et répété à maintes reprises au cours des dernières années qu’il n’avait plus le droit à l’erreur.

Mais cette fois, il pourrait vraiment en être à sa dernière chance. D’autant qu’il ne lui reste plus qu’un an de contrat.

ÇA PREND UN GAGNANT

Le prochain entraîneur devrait être idéalement quelqu’un qui a déjà gagné. Ce que les Sénateurs d’Ottawa auraient dû faire, mais qu’ils n’ont pas fait. Le favori est Craig Berube, qui a mené les Blues de Saint Louis à la coupe Stanley en 2019.

Un autre candidat faisant partie de cette catégorie est Joel Quennevill­e, persona non grata depuis qu’une enquête a démontré qu’il était au courant de l’affaire Kyle Beach quand il dirigeait les Blackhawks.

Vainqueur de trois coupes Stanley en six ans à Chicago, Quennevill­e aura besoin du pardon de Gary Bettman pour réintégrer la LNH.

Mais peu importe qui sera le choix des hauts dirigeants de l’équipe, le prochain entraîneur des Leafs aura besoin de renfort. Le temps a largement démontré qu’une équipe ne peut miser uniquement sur quatre vedettes offensives pour atteindre le sommet.

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PHOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Guy Boucher derrière le banc des Maple Leafs de Toronto, le 9 avril, lors de l’affronteme­nt contre le Canadien, au Centre Bell.

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