Le Journal de Montreal

Attachez le père Tkachuk, quelqu’un !

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Vous avez sans doute vu les images de Keith Tkachuk, le père de Matthew, après le combat arrangé entre son fils et David Pastrnak, l’autre soir.

Pouce en l’air, le père de famille de 52 ans jubilait. Son épouse paraissait mal à l’aise. À un moment donné, elle lui a dit de regagner sa place à ses côtés, alors qu’il était descendu deux rangées plus bas pour converser de face avec un homme qui avait des airs de famille.

Tkachuk est ce même homme qui avait intimé les joueurs des Panthers à frapper Auston Matthews et Mitch Marner au lieu de leur demander leurs autographe­s dans les séries, l’an dernier.

Qu’un père se range inconditio­nnellement derrière ses enfants, c’est tout à fait légitime. Mais qu’il encourage ses garçons à se battre, c’est plutôt embarrassa­nt.

Rappelons-nous la réaction de la grand-mère de Matthew et de Brady quand les deux frères ont croisé le fer dans un match disputé à Ottawa cette saison.

Geraldine n’était pas contente.

On peut lire facilement sur ses lèvres : « Ils devraient avoir honte ! »

Eh oui !

Y A DES LIMITES

La compétitio­n, c’est bien beau, mais il y a quand même des limites à observer.

Comment expliquer aussi que Jim Montgomery ait donné la permission à Pastrnak de jeter les gants contre Tkachuk ?

Évidemment, il a donné la réponse classique en disant que ça fait partie de la game.

Mais qu’aurait-il dit si Pastrnak était sorti de là avec une main fracturée ou une commotion cérébrale ?

Il aurait probableme­nt reproché à Tkachuk d’avoir demandé à Pastrnak de se battre et le père Tkachuk aurait été content de voir le marqueur des Bruins étendu à plat ventre sur la glace.

Mais comme rien de malheureux n’est survenu, tout le monde se tape dans le dos. Matthew Tkachuk et Jim Montgomery ont vanté le courage de Pastrnak.

Ce soir, à Boston, l’épouse de Keith Tkachuk, Chantal, qui est originaire de Winnipeg, devrait peut-être attacher son mari à son siège.

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