Le Journal de Montreal

UNE CARRIÈRE MARQUÉE PAR LA CONSTANCE

La nageuse québécoise Katerine Savard pourrait participer à ses quatrièmes JO, cet été, à Paris

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Katerine Savard souhaite écrire une nouvelle page du grand livre d’histoire de la natation canadienne en devenant la première femme à se qualifier pour quatre éditions des Jeux olympiques.

Après des débuts à Londres, en 2012, alors qu’elle n’était âgée que de 18 ans, Savard a remporté le bronze au relais 4 x 200 m quatre ans plus tard, à Rio, avant de revenir en force après une pause de 18 mois en vue de se qualifier pour les Jeux de Tokyo de 2021.

De retour à Québec depuis février dernier, après 11 ans à Montréal, la native de Pont-Rouge, qui s’entraîne en compagnie de Marc-André Pelletier, qui l’a menée à Londres, mise sur la longévité pour laisser sa marque dans l’histoire de la natation canadienne. À 30 ans, Savard sera en action au 100 m papillon dès la première journée des Essais canadiens, qui débutent aujourd’hui jusqu’au 19 mai au Toronto Pan Am Sports Centre.

« Ça serait ma petite médaille si je réussis à me qualifier pour mes quatrièmes Jeux, a évoqué la nageuse. Je m’inspire de Brent Hayden qui a participé à ses quatrièmes Jeux à Tokyo en 2021. Ce rêve n’est jamais sorti de ma tête. Il n’a jamais disparu malgré les embûches. »

PLUS RIEN À PROUVER

Parti à la retraite depuis sept ans en raison de malaises au dos, Hayden était revenu à la compétitio­n en 2019, à l’âge de 35 ans, et avait obtenu son laissez-passer pour le pays du Soleil-Levant en remportant l’or au 50 m libre des Essais de Toronto, réussissan­t au passage le deuxième meilleur temps de sa carrière.

« Ça me tient hyper à coeur de me qualifier pour Paris, a exprimé Savard. Je n’ai plus rien à prouver, mais je veux démontrer qu’il n’y a pas de date d’expiration pour une athlète rendue à un certain âge. À Tokyo, j’ai mérité ma place et je ne l’ai volée à personne. »

« Je ne suis pas la meilleure nageuse de l’histoire canadienne, mais je suis l’une des plus constantes, de poursuivre la bachelière de l’Université de Montréal en enseigneme­nt. J’ai remporté des podiums dans tous les grands championna­ts. Peu d’athlètes passent 15 ans sur l’équipe canadienne. Je travaille encore sur le fait d’être fière de mon parcours. »

Malgré sa vaste expérience et ses 15 années au sein de l’équipe nationale, Savard ressent toujours de la nervosité à l’approche des Essais olympiques.

« Ça serait dire un énorme mensonge de prétendre que je ne suis pas stressée en prévision des Essais. J’ai de la difficulté à composer avec l’anxiété et ça va être un combat toute ma vie. Je suis une fille vraiment exigeante et c’est la même chose dans les autres aspects de ma vie. Je veux être la meilleure. »

UNE PLACE DANS LES RELAIS

En plus du 100 m papillon, épreuve où elle a fait ses débuts à Londres, Savard sera en action aux 100 m et 200 m libres dans l’espoir d’obtenir une place dans les relais.

Elle a préféré faire l’impasse sur l’Omnium de Toronto, du 10 au 13 avril.

« Je n’avais pas besoin de me comparer aux autres, mais de confiance, a-t-elle souligné pour expliquer son absence. J’ai trois chances de réaliser mon rêve. Il y a plusieurs scénarios possibles. »

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 ?? PHOTOS STEVENS LEBLANC ?? Katerine Savard lors d’un entraîneme­nt en prévision des Essais olympiques. En mortaise, on peut la voir tout sourire, elle qui est de retour à Québec pour s’entraîner.
PHOTOS STEVENS LEBLANC Katerine Savard lors d’un entraîneme­nt en prévision des Essais olympiques. En mortaise, on peut la voir tout sourire, elle qui est de retour à Québec pour s’entraîner.
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