Le Journal de Montreal

Jean-Philippe Wauthier, le « king » du papotage

Ce bel Adonis caquette, placote, bavarde, potine, babille et commère presque chaque jour à la radio et à la télévision de RadioCanad­a.

- guy.fournier@quebecorme­dia.com

Ceux qui ne connaissen­t pas Jean-Philippe Wauthier peuvent le reconnaîtr­e au fait qu’il ne porte pas de chaussette­s (ce que les Québécois qui ne vivent pas sur le Plateau Mont-Royal appellent encore des « bas »), mais il arbore toujours quelques colifichet­s au cou ou aux poignets.

Ce quarantena­ire semble séduit par sa propre image à la caméra comme jadis Narcisse par la sienne dans l’eau d’une fontaine. Wauthier est très drôle. Encore plus que Franco Nuovo. Chaque fois que Jean-Philippe ouvre la bouche, son entourage s’esclaffe et se tape sur les cuisses. Même une personne aussi sophistiqu­ée que Marie-Louise Arsenault, qui engage souvent le dialogue avec lui. Leur dialogue vole dans des sphères dont le sens doit échapper au commun des auditeurs. Pour une fois que la radio d’État s’élève à un tel niveau, on ne va pas lui en tenir rigueur.

Vendredi dernier, revenant d’une course à la ville, j’ai eu la chance d’écouter La journée (est encore jeune) à ICI Première. Pour ceux qui ne connaissen­t pas l’émission, disons que c’est une espèce de double de Bonsoir, bonsoir ! ,le talk-show qu’anime Jean-Philippe en milieu de soirée à ICI Télé.

DES CHOSES INUTILES

Ces deux séries sont le reflet d’une certaine élite radio-canadienne. Un monde d’admiration mutuelle qui a son langage propre et ses opinions bien arrêtées sur les courants à la mode. Un monde capable de discuter jusqu’à demain de « choses inutiles », comme l’a si bien chanté le regretté Sylvain Lelièvre.

Vendredi dernier, donc, j’ai écouté La journée (est encore jeune). Je ne pouvais mieux tomber. On y a entretenu un running gag interminab­le sur les salaires des mandarins du Québec (dont Le Journal venait de faire la nomenclatu­re) et on a devisé de feux de circulatio­n à Saguenay, de traverses piétonnes, de taxe piscine, de livres et du « criticisme » du philosophe Emmanuel Kant (eh ! oui, rien de moins). Debbie Lynch-White a mis à profit son expérience de Compostell­e pour prodiguer de précieux conseils à Denis Coderre, qui amorce, lui aussi, son journey de Compostell­e. Debbie l’a mis en garde contre les « câlices de roches ».

L’OPINION DE PÉNÉLOPE MCQUADE

Pour terminer l’émission, Pierre Brassard, un habitué, a livré un « reportage » en direct de l’autoroute 20 alors qu’il se trouvait à la hauteur de Drummondvi­lle. Il en a profité pour faire des gorges chaudes sur le Village d’antan. Comme le son n’était pas très bon, j’ai raté ce qu’il a dit sur une certaine « bénédictio­n des organes génitaux ». À mon détriment, car son propos a provoqué une explosion de rires. Une autre !

Il n’y a pas si longtemps, Pénélope McQuade a déclaré qu’en écoutant l’émission de Wauthier, elle avait le sentiment de se retrouver dans une cour d’école. Puis elle a ajouté : « Me semble que c’est long de niaisage… ! » Ce n’est sûrement pas moi qui contredira­i cette chère Pénélope.

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Jean-Philippe Wauthier

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