Naviguer sur le marché du luxe
Pour la nouvelle année, Christopher Kalec, courtier immobilier chez Engel & Völkers, nous présente ses précieux conseils pour mieux naviguer sur le marché immobilier du luxe, au Québec, qu’on soit acheteur ou vendeur. Le professionnel de l’immobilier, spé
Depuis quelques mois maintenant, on entend souvent que certaines propriétés se vendent à un prix plus cher qu’annoncé. Cette guerre de la surenchère est une tendance qui se poursuivra en 2020. « En ce moment, beaucoup d’investissements arrivent au Québec. Il y a plu us d’acheteurs que de vendeurs, explique Christopher Kalec c, spécialiste de la Rive-Sud, avec plus de 60 transactions à son actif en 2019, pour une valeur totale de 50 M$. Les propriétés partent ainsi très vite, et parfois à un prix plus élevé qu’annoncé. »
Son conseil numéro un est simple : travailler avec un courtier. On peut penser qu’il ne fait que prêcher pour sa a paroisse, mais les avantages de travailler avec un courtie er sont en effet notables et nombreux. « Il faut absolument travailler avec un courtier de la région, qui connaît les pr rix des maisons vendues sur chacune des rues. » Un conseil qui vaut pour les acheteurs comme pour les vendeurs.
Pour les acheteurs, Christopher Kalec conseille d’ailleurs d’être pré-approuvé par la banque. « Avec le marché actuel, il faut agir rapidement et être éduqué. Le courtier pourra présenter votre offre d’achat en de très bons termes. »
LE BON PRIX
Le courtier insiste sur le prix, le nerf de la guerre. « Dans un tel marché de vendeurs, le courtier peut parfois avoir du mal à trouver le bon prix. Vendre une maison en trois jours avec trois offres, c’est bien, mais est-ce que le prix aurait pu être un peu plus élevé ? »
L’exemple contraire, celui d’une maison surévaluée par un vendeur trop gourmand, est fréquent dans le marché du luxe. « Afficher une maison au bon prix est une démarche très délicate. En demandant trop cher, la maison risque de passer plusieurs mois sur le marché ce qui peut entraîner une perception négative de la part des acheteurs. »
« Le bon prix amène des offres justes », résume-t-il.
RÉNOVER, OUI, MAIS…
Autre conseil, cette fois-ci au niveau des rénovations, pour les vendeurs. « Encore une fois, il faut faire affaire avec un professionnel, qui sait ce qui a de la valeur pour garantir un meilleur retour sur investissement. Des planchers chauffants ? Absolument. Une nouvelle cuisine à 50 000 $ ? C’est bon. Mais quand je vois quelqu’un mettre 150 000 $ dans une nouvelle cuisine, c’est sans doute beaucoup trop d’argent. »
Sur les piscines, le courtier a également son mot à dire. « Pour montrer qu’on avait de l’argent dans les années 1980, on construisait une piscine. Aujourd’hui, la tendance a changé. »
Le courtier, ancien athlète olympique de plongeon, insiste sur le fait que des acheteurs de propriétés plusieurs fois millionnaires sont très minutieux. « Il faut que tout soit prêt, réparé. La fuite d’eau, dans l’entre-toit, doit être réparée. Les inspecteurs sont féroces. Ils protègent les acheteurs et quelque chose de très banal peut annuler une vente. »
Enfin, le courtier estime que, même si le marché est plutôt favorable aux vendeurs, certaines régions et certains types de propriétés ne connaissent pas cette tendance. Il prend comme exemple Carignan, où de nombreuses maisons ont été construites entre 1995 et 2000, dans un style architectural daté et donc plus difficile à vendre. « Encore une fois, il s’agit d’ajuster le prix en fonction du marché et c’est le rôle du courtier de vous aiguiller. »