PAR YAN LAUZON
Peut-on tout mettre dans une sauce à spaghetti ? Probablement pas, mais la question se pose après avoir consulté les 80 recettes regroupées dans le livre de Denis Payette.
Ce dernier s’est dit lui-même étonné par certaines des propositions qu’il a voulu partager. La plus originale ? Celle de Guy Pellerin, un Montréalais qu’il décrit comme « un fin gastronome qui ne vit que pour expérimenter des recettes ».
On peut difficilement être en désaccord avec ce choix, car mélanger lardons, boeuf, foies de volaille, vin blanc et crème est plus qu’audacieux !
Pour Céline Beaudry, aussi de la métropole, la viande brune revêt une importance capitale, comme en font foi les boulettes qui se marient aux côtes levées, reines de sa sauce tomate.
D’autres, comme Line Lebeau, n’hésitent pas à faire cohabiter les viandes rouges et blanches. La dame de Gatineau se sert de boeuf, de veau et de poulet ou de dinde, tous hachés, comme bases à une sauce maigre.
Et la recette qui se trouve sous le nom de Denis Payette ? Une offre végétarienne express qui prend forme en 30 minutes ou moins. Une sauce aux tomates rehaussée d’ail, de piments et de basilic frais que ses amis italiens lui ont donnée et qu’il a adaptée à son goût.
UN POINT COMMUN
Malgré des différences notables dans les créations culinaires de tous ces amateurs de sauce, une chose revient inlassablement : l’importance de respecter les quantités inscrites. Quelles qu’elles soient.
« Les gens sont vraiment attachés à des détails comme les proportions, explique l’instigateur du projet. Les gens me disaient : “Il ne faut pas changer un seul ingrédient parce que c’est la recette de ma grand-mère, de maman...” »
Voilà pourquoi, quand il a conçu Le secret est dans la sauce, Denis Payette a soigneusement recopié chaque nombre de grammes, de millilitres et de cuillerées.