à la maison Conseils pour un bureau fonctionnel
Les Québécois ont découvert ces derniers mois les joies du travail à la maison. Pour beaucoup d’entre eux, il a fallu improviser et installer un espace de bureau rapidement, ce qui laisse aujourd’hui beaucoup de place à l’amélioration, notamment en matière d’ergonomie. Une designer et une ergonome nous offrent des pistes de solution pour un bureau fonctionnel.
LA TABLE, L’ENJEU PRINCIPAL
Isabelle Gagnon, ergonome et ergothérapeute, conseille de choisir une surface de travail assez grande pour pouvoir y installer tout le matériel informatique, les documents et les accessoires dont vous avez besoin au quotidien.
« On ne va pas choisir la même table de travail pour quelqu’un qui est 100 % sur l’ordinateur toute la journée et quelqu’un qui travaille avec des dossiers, qui va faire plusieurs tâches, être au téléphone, etc. », décrit la designer Anne Tremblay, d’Hop Déco.
La designer explique qu’il est possible de travailler sur des tables que l’on possède déjà. « Une ancienne table de salle à manger qu’on réutilise et qu’on met en valeur en tant qu’élément décoratif », donne-t-elle comme exemple.
Dans le cas d’un télétravailleur qui est à 100 % sur l’ordinateur, il vaudra mieux se tourner vers un mobilier de travail plus ergonomique.
BIEN CHOISIR SA CHAISE DE BUREAU
La designer Anne Tremblay, d’Hop Déco, et l’ergonome Isabelle Gagnon le disent à l’unisson : il faut bien choisir sa chaise. « Les gens font l’erreur de ne pas s’équiper d’une bonne chaise, explique Anne Tremblay. Dans l’idéal, il faut l’essayer et investir. »
À l’achat, il est important de vérifier que la chaise est réglable en hauteur, qu’elle correspond à notre morphologie et qu’elle offre un bon soutien lombaire. « Une chaise dans un catalogue ne convient pas à tout le monde, surtout pour les femmes, explique Isabelle Gagnon. Il existe des chaises de tout format. »
Pour ceux qui ont une chaise qui ne se règle pas en hauteur et une table de travail trop haute, Isabelle Gagnon conseille d’ajouter un ou deux coussins. De même, si votre chaise droite ne vous procure aucun soutien lombaire, placez un coussin ou un oreiller derrière votre dos, conseille la membre de l’Association professionnelle des ergonomes du Québec et de l’Association canadienne d’ergonomie.
PENSEZ AU REPOSE-PIED
Pour de nombreux travailleurs de petite morphologie, élever la chaise d’une dizaine de centimètres occasionne un inconvénient. Confortablement installés dans notre chaise, nos pieds ne touchent pas le sol!
La solution est d’utiliser un repose-pied, que l’on peut acheter en magasin ou fabriquer
avec les moyens du bord, comme une boîte à outils, deux cartables imbriqués, etc.
UNE SOURIS ET UN CLAVIER À PART
Pour les utilisateurs d’ordinateur portable, il est important de se munir d’une souris et d’un clavier à part. « C’est vraiment un investissement incontournable, décrit Isabelle Gagnon, et cela ne coûte pas très cher. »
Pianoter sur l’écran de son ordinateur portable entraînera inévitablement une position inadéquate et des inconforts, entre autres parce que l’écran est trop bas.
UN ÉCRAN À LA BONNE HAUTEUR
Comme mentionné ci-dessus, en utilisant un écran et une souris séparés, l’utilisateur d’un ordinateur portable sera en mesure d’installer son écran à la hauteur des yeux, évitant ainsi de pencher la tête.
« Pour cela, il peut se procurer un support à portable, mais cela peut aussi être une boîte ou n’importe quelle chose qui permet de rehausser son portable », décrit l’ergonome.
De nombreuses compagnies offrent désormais des supports à ordinateur portable ou des étagères à moniteur en bois, design, compacts et fonctionnels. La compagnie québécoise Ergonofis offre également des bras articulés qui permettent d’installer un ou deux moniteurs, de les faire pivoter à 360 degrés et s’incliner de 45 à 90 degrés.
QUE LA LUMIÈRE SOIT !
Pour Anne Tremblay, « tant mieux si on peut avoir une lumière naturelle abondante, encore faut-il pouvoir la contrôler ».
Pour cela, Isabelle Gagnon offre un conseil précieux. « On va tenter de positionner notre poste de travail parallèlement à une fenêtre. Si on positionne l’écran de telle sorte que l’on fait face à la fenêtre, on peut être gêné par le soleil. À l’inverse, si on fait dos à la fenêtre, il y a un risque de reflet dans l’écran. Dans les deux cas, si on ne voit pas bien l’écran, on va compenser avec une posture inadéquate. »
Il faut donc idéalement positionner son bureau de telle sorte que la lumière naturelle arrive de la gauche ou de la droite, et non de l’avant ou de l’arrière. L’autre option consiste à contrôler cette lumière abondante en installant des rideaux ou des stores.
Dans tous les cas, une lumière artificielle doit être ajoutée. « Cela peut être une lampe de tâche ou une lampe de pied qui s’accorde avec le décor », décrit Anne Tremblay.