Revisiter les grands classiques Questionnaire gourmand
Alors Alexandre, côté cuisine, plutôt classique ou moderne ?
C’est difficile de répondre à cette question, puisque tout dépend de ce que l’on considère comme moderne ou classique. J’ai vécu plusieurs années à Séville, en Espagne, et je fus complètement séduit par l’authenticité de la cuisine si respectueuse des traditions culinaires, n’empêchant pas la créativité des interprétations. Je pense aussi un peu cela pour la musique. Revisiter les grands classiques tout en respectant l’essence même des créateurs et créatrices originels, comme la série de spectacles que nous proposons avec l’Orchestre symphonique de Longueuil (osdl.ca)
Le matin, thé ou café ?
Un bon café con leche, c’est parfait.
Croissant ou gruau, fruits… ?
Je ne mange pas vraiment le matin, je déjeune plus tard et j’aime les bons soupers. Sinon, les fins de semaine, café-croissant, ça arrive aussi.
Pain tranché ou baguette ?
Surtout baguette.
Fromage ou dessert ?
Je pourrais dire les deux, même si je suis moins sucré que salé.
Viande ou poisson ?
Étonnamment, lorsque j’étais enfant, nous ne mangions pas souvent de la viande rouge, du steak. Donc, aller au restaurant était pour moi l’occasion de manger une belle viande rouge grillée, par exemple. Mais effectivement, aujourd’hui, le poisson et les fruits de mer, que j’ai découverts lorsque je vivais en Espagne, ont pris beaucoup de place dans mon alimentation. Aller dans une poissonnerie en Espagne, c’est en avoir plein les yeux et en plus, à des prix vraiment abordables, alors, je ne me suis pas privé.
Avec le steak, salade ou frites ?
Des frites, évidemment, et un verre de vin (rire).
Végé ou carné ?
Je diversifie pas mal mon alimentation, mais, honnêtement, plus carné.
Caramel ou chocolat ?
Chocolat
Gâteau ou biscuit ?
Je vais prendre un petit morceau de gâteau d’anniversaire, par exemple, mais je suis plus crème brûlée, un dessert que j’affectionne particulièrement.
Bière ou vin ?
Le vin.
Je connais ma chance et je suis vraiment reconnaissant des beaux privilèges que la vie a pu m’apporter. Des repas magnifiques donnés par des mécènes. Des invitations formidables après mes prestations musicales. Tout cela m’a permis d’avoir accès à de grands vins et de prendre conscience de ces privilèges. De grands bordeaux, de grands bourgognes, des vins espagnols exceptionnels, je suis vraiment chanceux. Mais j’ai eu aussi le bonheur de goûter le vin du quotidien, celui que les restaurateurs des petits restaurants en Espagne vous déposent spontanément sur la table avec la bouteille d’eau.
Une façon de vivre, la simplicité, la vérité, à quelques euros, c’est aussi cela, la belle vie. Sinon, Fernandez Rivera Dehesa la Granja, le Coto de Imaz Rioja ou le Crianza, tous autour de 20 $ à la SAQ.
Bulles ou cocktail pour l’apéro ?
Des bulles, du Cava bien sûr, mais aussi le crémant de Bourgogne Bouillot rosé à 22,60 $, très bon. Pour les occasions, le champagne. Pour la petite histoire, lorsque j’avais 24 ans, je fus invité à une soirée de jeunes gens après une prestation à Tokyo et chacun devait apporter une bouteille de champagne, c’est fou comme les Japonais aiment le champagne.
As-tu un petit rituel lorsque tu prépares les repas ?
Petit verre de vin, musique d’ambiance, tu chantes... Le silence est la plus belle musique pour manger et surtout écouter les rires.
As-tu une recette chouchoute que tu fais à tes invités ?
Ma conjointe est meilleure cheffe que moi, mais je suis son sous-chef, cela me change des moments où justement, c’est moi le chef d’orchestre (rire) !
Mais il y a un plat que j’adore servir à mes invités et je sais qu’ils vont être très heureux avec cette réalisation culinaire, ce sont des pâtes à l’encre de seiche, avec de la morue, un peu de pesto, des portobellos, du citron, un peu d’ail, et pour finir, un joli nuage de parmesan.
Raconte-moi la réalisation culinaire dont tu es le plus fier justement.
La paëlla. C’est vraiment un plat fabuleux. J’ai appris la vraie recette avec un musicien, un tromboniste, qui en plus est diplômé de cuisine.
C’est vrai que c’est beaucoup de travail, de mise en place, il faut faire le bouillon, bien choisir son riz, les produits de base ne supportent pas la médiocrité. Je fais tout dans la tradition et le respect des règles de l’art culinaire espagnol, même la croix au centre du plat de cuisson, c’est tellement bon.