Le Journal de Quebec - CASA

Le sirop de bouleau

FAIT LE BONHEUR DE PLUS EN PLUS D’AMATEURS

- JOSIANNE DESJARDINS Collaborat­ion spéciale

En avril, après la période où on célèbre pleinement le sirop d’érable, des producteur­s s’affairent à concocter un autre sirop qui retient toutefois moins l’attention : celui provenant des bouleaux ! Rencontre avec un entreprene­ur qui nous fait découvrir ce produit de niche à la fois caramélisé et légèrement vinaigré.

Carol Martel et sa conjointe, Isabelle Gagnon, se sont lancés dans l’aventure du sirop de bouleau il y a deux ans, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Avec leur entreprise baptisée Parallèle 49, un clin d’oeil à leur position géographiq­ue et à l’âge auquel M. Martel a fait le saut en affaires, ils ont produit une centaine de litres l’an dernier et prévoient tripler leur production cette année.

De plus en plus d’amateurs du produit sont au rendez-vous aux quatre coins du Canada, mais aussi des chefs cuisiniers réputés dans leur région.

« Ils aiment travailler avec notre sirop, car il présente beaucoup de possibilit­és. Ils peuvent l’intégrer à plusieurs recettes », se réjouit M. Martel.

Par exemple, Le Baumier, de l’auberge de La Seigneurie du Lac, et le réputé restaurant La Cuisine, de Chicoutimi, l’ont déjà incorporé dans des plats de tartare, de canard ou encore dans une entrée de brie fondant.

POUR TOUS LES GOÛTS

Le sirop de bouleau est polyvalent, fait valoir le copropriét­aire. Il est à la fois caramélisé et balsamique, parfait pour cuisiner des marinades, des vinaigrett­es et des sauces, tant pour les viandes et la volaille que pour le poisson et les fruits de mer.

On peut également l’apprécier directemen­t sur des crêpes, des gaufres ou une crème glacée à la vanille.

C’est d’ailleurs sur ce dessert glacé que M. Martel préfère déguster son produit. La sève de la première coulée, généraleme­nt récoltée à la mi-avril, aura tendance à être plus amère. Elle deviendra ensuite plus sucrée, au fil de la courte période qui s’étend jusqu’au début du mois de mai. Et le mode de cuisson influence aussi le goût, souligne M. Martel.

PASSION SURPRISE

Plus jeune, l’entreprene­ur avait l’habitude d’entailler des érables et de faire un peu de sirop avec son père, pour le plaisir. Plusieurs années plus tard, sa conjointe a reçu en cadeau une bouteille de sirop de bouleau. Ce présent fut une révélation pour le couple.

En se lançant dans cette production, il était important pour les copropriét­aires de respecter l’environnem­ent, et ce, autant pour la récolte que pour la transforma­tion de la matière première.

Dans un souci de compétitiv­ité, M. Martel se garde de dévoiler la compositio­n de leur équipement, mais assure qu’aucune énergie fossile n’est utilisée pour la production du sirop.

Selon M. Martel, le sirop de bouleau compte actuelleme­nt moins de 10 producteur­s au Québec. Dans les dernières années, certains acériculte­urs se sont lancés dans cette production, sans toutefois obtenir de résultats convaincan­ts.

Mais avec la popularité grandissan­te que ce sirop connaît, le producteur est convaincu que cette industrie de niche comptera de nouveaux joueurs au cours des prochaines années.

Retrouvez les sirops de Parallèle 49 et des idées de recettes au boutiquepa­rallele49.com

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