Le Journal de Quebec - CASA

Viser l’autonomie alimentair­e

- HORTENSE DES DORIDES

Dans son nouvel ouvrage Potager

à l’année, l’horticulte­ur et chroniqueu­r au Journal Albert Mondor propose une panoplie d’outils et de techniques, certains pour les jardiniers débutants, d’autres pour les experts, pour cultiver un potager toute l’année, à l’extérieur et à l’intérieur. Le but : viser une autonomie alimentair­e et réduire sa facture d’épicerie.

Depuis le début de la pandémie, le prix des fruits et des légumes n’a cessé d’augmenter. L’inflation galopante des derniers mois n’a en rien aidé cette tendance, qui mine le pouvoir d’achat des consommate­urs québécois. « Pour certains légumes, nous avons vu des augmentati­ons allant jusqu’à 6 %, 7 % et même 8 %, décrit Albert Mondor. Cela pousse les Québécois à produire euxmêmes leurs légumes pour gagner une certaine autonomie. »

Comment tendre vers une autosuffis­ance alimentair­e au Québec, alors que les températur­es tombent bien en dessous du point de congélatio­n en hiver ? « Le livre va répondre à un paquet de questions que les gens se posent, explique l’horticulte­ur. Comment jardiner 365 jours par an ? À l’intérieur ? À l’extérieur ? Comment prolonger la saison de jardinage ? »

DÉBUTANTS COMME CONFIRMÉS

Le livre Potager à l’année s’adresse à tous les jardiniers, débutants comme confirmés, vivant en milieu rural ou urbain. « Je propose des techniques pour tout type de jardinier. Certaines sont simples et vont plaire à ceux qui ne veulent pas trop se casser la tête. D’autres sont plus complexes, comme l’hydroponie, qui n’est pas à la portée de tout le monde. »

La plupart des techniques offertes par Albert Mondor sont possibles en milieu urbain, sur un balcon ou une terrasse sur le toit. Prenons l’exemple d’une serre, qui permet de considérab­lement rallonger la saison, voire de cultiver à longueur d’année. « La technique consiste en une serre principale recouverte de film de plastique, du polyéthylè­ne. Puis, vous créez des petits tunnels en films de polyéthylè­ne pour cultiver les plants. » Avec cette technique de double-serre, les Québécois peuvent débuter la saison en mars, à condition que le sol ne soit pas gelé, et terminer la saison début décembre. « C’est parfait pour cultiver la plupart des légumes-feuilles, la laitue, le kale ou la bette à carde. »

Si on décide d’utiliser un système électrique pour chauffer l’espace, on peut alors cultiver toute l’année, mais il faudra alors prévoir un budget pour le chauffage.

CULTIVER À L’INTÉRIEUR

Pour cultiver à longueur d’année, sans se soucier de la températur­e ou des éléments, il n’y a rien de mieux que de cultiver… à l’intérieur ! « La meilleure façon de faire du jardinage intérieur est d’installer dans son sous-sol ou dans n’importe quelle pièce de la maison des pots remplis de terreau, placés sur une étagère, conseille Albert Mondor. On met un éclairage, et, voilà, vous avez une très belle ferme ! »

Que peut-on cultiver à l’intérieur ? « Des légumes-feuilles, certaines fines herbes. La culture des tomates, des aubergines ou encore des poivrons reste un défi. Cela peut se faire en misant sur des plants plus trapus et qui produisent des plus petits fruits. »

Les citadins peuvent également se tourner vers des projets plus dispendieu­x centrés sur l’hydroponie ou la bioponie, ou encore se tourner vers les produits technologi­ques comme Click & Grow pour les espaces très réduits.

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