Le Journal de Quebec - Évasion

Descente grandiose

- ALEXIS DE GHELDERE

On peut très bien se « contenter » de parcourir uniquement l’extrémité orientale du domaine, dans le Pays Désert, sur le glacier du Pissaillas et sur les Grands Vallons, à un jet de pierre de la frontière italienne.

On peut passer des journées entières à explorer de nouvelles lignes et à trouver de la poudreuse plusieurs jours après la dernière tempête, dans cette zone énorme, époustoufl­ante, et qui pourtant, ne représente que 10 % du territoire skiable accessible à Val d’Isère.

À elle seule, cette « petite » partie du centre de ski compte une dizaine de remontées mécaniques, incluant la chaise quadruple des Leissieres. Celle-ci monte à l’assaut de la crête du même nom, avant de redescendr­e de l’autre côté, unissant les vallées du Fornet et de Laisinant.

Le ski s’expériment­e d’une manière jamais vue à Val d’Isère, à une échelle où la démesure domine. Car pour accéder à ces paysages grandioses et à ces pistes magiques, il y a deux espèces de métro ou train, qu’on appelle ici des funiculair­es. On enlève nos skis et on embarque dans les wagons. Les portes se referment et on monte à l’assaut de la montagne (et au travers du roc) pendant quelques minutes. Prochaine station, le Rocher de Bellevarde ou le pied de la Grande Motte, à près de 3000 m d’altitude.

EXPÉRIENCE UNIQUE

Vous arrivez au bas des pentes et n’avez plus la force de remonter pour retourner à l’autre bout de la montagne où se trouve votre hôtel ? Pas de problème, un réseau d’autobus gratuit relie entre eux les différents villages de montagne au bas du domaine skiable.

Mais avant de descendre, soyez certains de terminer votre journée, ne serait-ce que quelques minutes (et pourquoi pas davantage !) à La Folie Douce, ce restaurant qui devient une scène endiablée en fin de journée. Sur fond de gros beats, de performanc­e de DJ et de musiciens, et avec de la chance, de gros flocons qui tombent, des centaines de skieurs en bottes et habit de neige boivent un coup et secouent les ha4nches dans une atmosphère endiablée, semblable àun rave extérieur ou à l’Igloofest au Vieux-Port de Montréal, mais en pleine montagne, au sommet du téléphériq­ue de la Daille, au coeur des Alpes. Du bonbon.

Ce n’est pas compliqué, deux ou trois journées passées à Val-d’Isère mènent à la conclusion suivante : on pourrait venir ici une semaine par année, pendant le restant de nos jours, et on commencera­it (peut-être) à saisir l’envergure de la chose.

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À la station Val-d’Isère, dans les Alpesfranç­aises, la démesure est la règle.

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