Le Journal de Quebec - Évasion
Le vélo tatoué SUR LE COEUR
Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. On continue d’explorer l’intérieur des terres en passant par des dizaines de petits villages créoles, où nous sommes probablement les seuls touristes de la journée. Les Guadeloupéens nous saluent toujours de la main gentiment et nous encouragent comme si nous participions au Tour de France.
La culture du vélo est impressionnante sur cet archipel antillais, pourtant bien loin de sa métropole. Il n’y a pas eu une seule matinée où nous n’avons croisé d’impressionnants pelotons de cyclistes guadeloupéens s’entraînant avant de commencer leur journée de travail.
Ici, la plupart des routes sont de beaux rubans d’asphalte lisse, et les automobilistes prennent tous la peine de laisser un grand espace entre leur véhicule et notre vélo. Une bénédiction compte tenu des routes parfois étroites qui serpentent à travers les collines de l’île.
Nous quittons aujourd’hui l’île papillon pour rouler sur la plus belle fleur de l’archipel, Marie-Galante. Située à 30 km des côtes, l’île est accessible en une heure de traversier. Troisième plus grande île des Antilles françaises, son tour complet représente 50 km de vélo.
PÉDALER DANS UN HAVRE DE PAIX
Marie-Galante est surnommée « la grande galette », mais elle nous réserve pourtant les plus belles côtes de notre semaine de pédalage en Guadeloupe. Le sud de l’île est superbe avec des plages idylliques bordées de cocotiers penchés. Très peu de véhicules circulent sur l’île, et nous croisons davantage de scooters et de chariots tractés par des boeufs.
Les insulaires avec qui nous discutons lors d’une étape rafraîchissante à l’ombre de grands flamboyants sont fiers d’avoir réussi à conserver l’âme authentique de leur île et son charme d’antan.
En bouclant la boucle à Saint-Louis, le port de Marie-Galante où nous attendons le traversier pour la navigation de retour, le panorama est magique sur les reliefs montagneux du volcan de la Soufrière (1467 m), à Basse-Terre. Tout en dégustant notre sorbet coco, nous nous prenons à rêver d’un futur séjour cycliste à la découverte de l’aile gauche de ce beau papillon antillais.