Le Journal de Quebec - Évasion

« Une ville où tout est possible »

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Journal de Montréal : Vous résidez au Mexique depuis 2004. Qu’est-ce qui vous a amenée dans ce pays ?

Marie-Ève Parenteau : À l’époque, j’avais décidé de partir en voyage pour un an, principale­ment en Europe. Partout sur ma route, je croisais des Mexicains et j’étais frappée par leur côté chaleureux. De fil en aiguille, je me suis laissé convaincre de partir pour le Mexique. Cependant, je ne connaissai­s personne là-bas. Quelques jours avant mon départ, j’étais à Madrid où j’ai rencontré dans un bar l’ami mexicain d’une connaissan­ce à moi. Il était emballé par mon intérêt pour son pays et au bout d’une heure, il m’a laissé les clés de sa maison à Mexico ! (rires)

JDM : Pas croyable ! Et quelles ont été vos premières impression­s une fois là-bas ?

MEP : Je suis restée un mois à Mexico. L’atmosphère qui se dégageait de la capitale m’a frappée. Je voyais qu’il n’y avait pas de limites à la créativité des gens et que c’était une ville où tout était possible. Cette impression ne m’a pas quittée depuis.

JDM : Donc, vous avez eu la piqûre…

MEP : Absolument ! De retour au Québec, j’ai cherché le moyen de retourner là-bas aussi vite que possible. Six mois plus tard, je repartais à Mexico pour un échange étudiant en sciences politiques. Ensuite, j’ai fait un stage à la Délégation du Québec. Après quoi, on m’a donné l’occasion de travailler dans un festival de documentai­res, dont j’ai été la directrice pendant 7 ans.

Maintenant, mon amoureux est mexicain et ma vie est ici.

JDM : Avez-vous vécu un choc culturel ?

MEP : Le rapport au temps est très différent ici. Si une personne organise une fête à 21 h, tu n’arrives pas à l’heure indiquée. Tout le monde sait qu’il faut arriver au minimum une heure plus tard, sinon tu risques de déranger les hôtes !

JDM : Qu’est-ce qui vous plaît à Mexico ? C’est une ville gigantesqu­e.

MEP : S’il y a une chose de Mexico que j’adore, c’est la liberté de pouvoir créer. L’absence de structure donne beaucoup d’espace à l’initiative des gens. Là-bas, j’ai pu faire fonctionne­r un festival de documentai­res sans trop d’obstacles alors que j’étais dans la jeune vingtaine. Je dirais aussi que c’est une ville très inspirante. Ici, on ne perd pas notre capacité d’être surpris. Pour vous donner un exemple, j’ai croisé l’autre jour un homme se promener avec un zèbre dans le centre historique !

JDM : Pourquoi avoir écrit un guide sur Mexico ?

MEP : Lorsqu’on parle de Mexico dans les médias étrangers, il est souvent question de pollution ou de criminalit­é. Or les gens qui la visitent pour la première fois restent agréableme­nt surpris. Ils découvrent une ville originale et fascinante où se dégage une grande chaleur humaine.

JDM : Quel serait le meilleur temps pour visiter Mexico ?

MEP : Je recommande aux gens d’y aller de la mi-février à la fin avril pour voir les arbres jacarandas en fleurs. On dirait que toute la ville est peinte en mauve.

JDM : Combien de jours faut-il prévoir pour s’imprégner de la ville ?

MEP : Étant donné que Mexico est immense et que la mobilité va au ralenti, il faut compter au minimum une semaine pour bien connaître la capitale et ses attraits. On peut séjourner dans deux quartiers pour couvrir un maximum de lieux d’intérêt.

JDM : Pour la sécurité, faut-il prendre des précaution­s particuliè­res ?

MEP : Personnell­ement, je n’ai jamais eu de problèmes. On adopte les mêmes précaution­s que dans les autres grandes villes. Les quartiers mentionnés dans mon guide sont sécuritair­es et les gens peuvent les explorer sans crainte.

 ?? PHOTOS COURTOISIE ?? Montez à bord d’une trajinera pour explorer les canaux de Xochimilco.
PHOTOS COURTOISIE Montez à bord d’une trajinera pour explorer les canaux de Xochimilco.
 ??  ?? L’Arena Mexico organise des galas de lutte mexicaine.
L’Arena Mexico organise des galas de lutte mexicaine.
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