Le Journal de Quebec - Maison Extra

Baisse du taux d’inoccupati­on et hausse du loyer moyen dans la province

- Paméla EGAN

Selon les données recueillie­s lors de l’enquête sur les logements locatifs menée à l’automne par la Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL), le taux d’inoccupati­on dans l’ensemble des centres urbains de 10 000 habitants et plus du Québec a diminué en octobre 2017.

Il s’est établi à 3,4 %, ce qui représente une diminution d’un point de pourcentag­e par rapport à la même période l’an dernier. Quant au loyer moyen, il a augmenté de 1,9 % pour atteindre 735 $. « Malgré la hausse de la constructi­on locative, le dynamisme du marché du travail et de l’immigratio­n a stimulé la demande. Cette dernière aura donc plus que compensé l’accroissem­ent de l’offre », indique M. Kevin Hughes, économiste régional à la SCHL pour le Québec. De même, l’accélérati­on de la croissance du nombre de ménages dont le soutien est âgé de 75 ans et plus a également contribué à alimenter la demande locative.

Régions

Pour ce qui est des régions métropolit­aines de recensemen­t (RMR) de la province, toutes ont connu une baisse de leur taux d’inoccupati­on, à l’exception de Saguenay, où le taux est resté si- milaire à 6,8 %. Ainsi, les taux ont diminué à 2,8 % dans la RMR de Montréal, à 3,8 % dans celle d’ottawa-gatineau, à 4,5 % dans la RMR de Québec, à 4,7 % dans celle de Trois-rivières et à 5,3 % dans celle de Sherbrooke. Des 44 centres urbains de la province comptant plus de 10 000 habitants, environ la moitié a enregistré un recul du taux d’inoccupati­on, alors que l’autre moitié est demeurée relativeme­nt stable. Quant aux agglomérat­ions urbaines de 10 000 à 99 999 habitants, leur taux est à la baisse.

Taille

L’enquête de la SCHL a permis de découvrir que le marché a évolué différemme­nt des années précédente­s. « Par les années passées, on notait une meilleure performanc­e locative pour les appartemen­ts de plus grande taille, cette année les taux étaient comparable­s entre elles. La catégorie studio se démarque encore par un taux d’inoccupati­on plus élevé », explique l’organisme. Le taux d’inoccupati­on se chiffrait à 3,1 % pour les appartemen­ts de trois chambres ainsi que pour les deux chambres, à 3,7 % pour les appartemen­ts d’une chambre, et à 4,6 % pour les studios.

Prix moyen des loyers

Au Québec, le loyer moyen pour les appartemen­ts de deux chambres s’est maintenu à 751 $. Dans les RMR, le loyer moyen pour un appartemen­t de cette taille variait entre 594 $ et 820 $. La RMR affichant le loyer moyen le plus bas était Trois-rivières, suivi de Saguenay, Sherbrooke, puis Ottawa-gatineau à égalité avec Montréal, et finalement Québec, où l’on retrouvait le loyer moyen le plus élevé. La variation estimative du loyer moyen pour l’ensemble de la province se chiffrait à 1,9 % en octobre 2017, alors que celle des RMR s’élevait à 2,0 %. « Étant donné le resserreme­nt qui a eu lieu sur plusieurs marchés, nous aurions pu nous attendre à une variation estimative plus forte du loyer moyen. Sa stabilité relative s’explique possibleme­nt par l’hésitation de plusieurs propriétai­res considéran­t l’offre accrue sur le marché récemment », avance la SCHL.

Taux de roulement

Le taux de roulement correspond à la proportion d’unités en location qui ont changé d’occupants au cours des 12 derniers mois. Dans la province, le taux

Au Québec, le loyer moyen pour les appartemen­ts s’élevait à 735 $, en hausse de 1,3 %. Crédit : © Can Stock Photo / dolgachov

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