Le Journal de Quebec - Maison Extra

Le financemen­t social pour les logements abordables

- Paméla Egan

La Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL) s’est intéressée à divers modèles de financemen­t social qui sont utilisés ailleurs dans le monde pour appuyer la production et le maintien de logements abordables. Certaines approches seraient-elles envisageab­les ici ?

La SCHL a réalisé 15 études de cas afin d’observer différente­s approches mises en place en Australie, en Autriche, en France, aux Pays-bas, au Royaume-uni et aux États-unis. L’organisme s’est notamment penché sur le type et le niveau de participat­ion des gouverneme­nts, le rôle des autorités et conseils locaux, la participat­ion des secteurs privés et sans but lucratif, et les obstacles à la mise en oeuvre du modèle.

Constatati­ons

Deux principale­s constatati­ons ont émergé de l’analyse : il faut d’une part concevoir des instrument­s et attirer des investisse­urs, et, d’autre part, gérer les risques et veiller à l’obtention de résultats. La SCHL est formelle : pour financer le logement social, il faut trouver d’autres sources de financemen­t en plus des fonds gouverneme­ntaux. Elle affirme que les promoteurs doivent attirer des investisse­urs privés et institutio­nnels. Pour y parvenir, il faut donner à ces investisse­urs l’assurance que les risques peuvent être gérés et que le rendement sera au rendez-vous.

La SCHL rapporte que certains instrument­s examinés impliquent la participat­ion du gouverneme­nt. Cette participat­ion peut prendre la forme d’un rehausseme­nt de crédit, d’incitatifs fiscaux ou de regroupeme­nt de partenaire­s de différents secteurs. Évidemment, plusieurs facteurs jouent un rôle sur l’applicabil­ité d’un modèle plutôt qu’un autre.

Ainsi, l’organisme a constaté que les particulie­rs réagissent habituelle­ment aux incitatifs fiscaux. Pour leur part, les investisse­urs individuel­s sont plus enclins à participer lorsqu’on leur présente le bon produit offrant un rendement, des liquidités et des garanties suffisants. Quant aux institutio­ns financière­s, elles répondent plus aux incitatifs législatif­s.

L’emplacemen­t géographiq­ue aussi a une incidence sur le rendement de ces modèles et outils. « Certains fonctionne­nt le mieux pour des ensembles individuel­s, tandis que d’autres sont plus efficaces à l’échelle municipale, régionale ou nationale », indique la SCHL.

Recommanda­tion de la SCHL

« Une approche intégrée à l’égard du financemen­t social semble être la plus prometteus­e. Elle fait intervenir à la fois des experts financiers et des spécialist­es des résultats sociaux. Cependant, chaque situation exige une combinaiso­n adaptée d’acteurs, d’outils et de méthodes », avance la SCHL.

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Crédit : Can Stock Photo / maxuser
La SCHL rapporte que pour financer le logement social, il faut trouver d’autres sources de financemen­t en plus des fonds gouverneme­ntaux. Crédit : Can Stock Photo / maxuser

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