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Perspectives pour 2018 : la revente à Québec
Selon les prévisions émises par la Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ), l’immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec devrait connaître une légère hausse en 2018.
Prévisions
La FCIQ croyait qu’un ralentissement allait frapper la RMR en 2017 en raison des resserrements hypothécaires, mais c’est plutôt une hausse qui a été enregistrée. L’organisme s’attend d’ailleurs à ce que cette progression se poursuive en 2018. M. Paul Cardinal, directeur du service Analyse du marché de la FCIQ, estime que le nombre de ventes augmentera de 2 % dans la RMR pour se fixer à 7000. À titre comparatif, une hausse de 3 % est attendue à l’échelle provinciale. Le prix médian des propriétés unifamiliales progressera de 2 % pour atteindre 254 000 $, alors que le prix médian des copropriétés demeurera stable à 189 000 $.
« La demande pour la copropriété s’est raffermie au cours des derniers mois et l’offre de copropriétés existantes à vendre est en baisse pour la première fois en huit ans, ce qui est de bon augure », note M. Cardinal. « Toutefois, après une courte pause, la construction de logements en copropriété est repartie de plus belle. Davantage d’unités neuves viendront concurrencer les unités existantes à vendre, ce qui limitera la pression sur les prix », ajoute-t-il.
Facteurs
Ces prévisions sont le fruit d’analyses de divers facteurs, dont plusieurs stimuleront la demande en habitation. C’est notamment le cas de l’emploi, de la migration et des taux d’intérêt. Ainsi, au chapitre de l’emploi, la RMR de Québec se démarque des autres RMR de la province puisqu’elle affiche le taux de chômage le plus faible avec 4,4 %, et ce, même si peu d’emplois ont été créés au cours des deux dernières années. Du côté du solde migratoire, il montre une certaine amélioration. Pour ce qui est du niveau de confiance des consommateurs, il est élevé et il a même atteint un sommet inégalé depuis 15 ans. Quant aux taux d’intérêt, ils demeurent encore bas, malgré une hausse attendue.
En effet, selon les économistes de la FCIQ, les taux hypothécaires vont connaître une augmentation de 0,25 % à 0,50 % au cours de l’année. « Il y aura possiblement deux augmentations du taux directeur au cours de l’année : l’une au printemps et l’autre à l’automne », avance M. Cardinal.
Risques
En ce qui a trait aux différents risques et vulnérabilités, M. Cardinal considère que l’endettement des ménages est à surveiller à moyen terme, mais qu’à court terme, 2018 devrait bien se dérouler.
Les règles plus sévères qui ont été mises en place en matière de prêts hypothécaires au cours des dernières années ont été décriées par plusieurs, mais force est de constater qu’elles apportent leurs lots d’éléments positifs. Par exemple, la qualité des prêts assurés s’est améliorée au cours de la dernière année. De même, la situation est au beau fixe du côté des prêts hypothécaires en souffrance, alors que peu de Québécois ont accumulé un retard du remboursement de leur prêt hypothécaire. « On est mieux outillé à faire face à une hausse des taux d’intérêt », estime M. Cardinal.