Le Journal de Quebec - Maison Extra

Catastroph­es naturelles : avez-vous une bonne assurance?

Personne n’est à l’abri du verglas, d’une inondation, d’un incendie et parfois même d’un tremblemen­t de terre. Tout le monde devrait donc posséder une bonne assurance pour se protéger contre les catastroph­es naturelles !

- Nadia BERGERON Collaborat­ion spéciale

Plusieurs désastres naturels sont en général déjà inclus dans votre contrat de base. C’est le cas notamment du verglas, si vous possédez la clause « tous risques ». Cette protection n’est pas difficile à obtenir : « On considère que c’est accidentel. La majorité des gens prennent l’assurance tous risques, donc ils sont couverts pour le verglas », explique Suzanne Michaud, vice-présidente Assurances chez Caa-québec.

Les dégâts causés par le vent font aussi partie de la couverture de base. Un arbre pourrait tomber sur le toit de votre maison sous l’impact d’un vent très fort et dévastateu­r. Rappelez-vous toutefois que votre assureur remplacera seulement ce qui a été endommagé par cet incident. Si le vent a touché 10 bardeaux, ce n’est pas toute la toiture qui sera refaite au complet ! La grêle propulsée violemment par le vent a brisé un seul mur de votre maison ? C’est uniquement ce côté qui sera changé, peu importe si la couleur n’est pas exactement la même à cause de la décolorati­on. Sur le plan esthétique, vous feriez mieux de prévoir des frais pour remplacer les autres murs qui sont toujours en bon état.

Inondation

Certaines catastroph­es naturelles exigent un avenant. Il s’agit d’une protection supplément­aire qui est ajoutée à la police d’assurance habitation. Vous pouvez vous la procurer lorsque vous souhaitez vous protéger contre un type de sinistre qui n’est pas couvert, comme pour une inondation par exemple. Ce nouvel avenant est offert depuis peu par quelques assureurs seulement qui utilisent d’ailleurs les mots « débordemen­t de cours d’eau » au lieu du terme inondation.

L’avenant permet ainsi aux assurés de se prémunir contre la crue soudaine d’un cours d’eau. Cependant, ce ne sont pas toutes les compagnies d’assurance qui proposent cette protection. Faites des recherches pour dénicher celles qui sont plus spécialisé­es. Selon la situation géographiq­ue, vous pourriez rencontrer des difficulté­s : « Si l’assureur considère que vous êtes vraiment trop sur le bord de l’eau et qu’il y a toujours une inondation aux cinq ans, il peut refuser l’avenant », prévient M me Michaud. Dans ce cas-ci, ce n’est plus accidentel : on sait qu’il y aura sûrement un autre débordemen­t !

Tremblemen­t de terre

Vous aurez aussi besoin d’un avenant pour affronter les ravages provoqués par un tremblemen­t de terre. Malheureus­ement, comme le rappelle M me Michaud, moins de 5 % des Québécois possèdent cette protection : « Pourtant, nous sommes situés sur une superbe belle faille de la croûte terrestre : le fleuve Saint-Laurent… propice à des bons tremblemen­ts de terre ! » Il y en a souvent, mais des petits à une magnitude de 2 ou 3 sur l’échelle de Richter, donc on ne ressent pas vraiment les secousses ou pas assez suffisamme­nt pour prendre une assurance supplément­aire ! Pourtant, leurs traces peuvent être majeures pour une maison et provoquer notamment des fissures importante­s sur les fondations, le revêtement ou sur les murs.

Plusieurs personnes assurées ont déjà une protection pour des dommages qui résultent d’un incendie provoqué à la suite d’un tremblemen­t de terre. Cependant, peu de citoyens possèdent une assurance pour des dégâts provenant d’une « secousse », ce qui n’est pas la même chose. Vous aurez peut-être besoin d’un avenant pour bien compléter votre dossier…

À l’hôtel ou ailleurs !

Qu’il soit issu de la forêt ou du four de votre cuisine, l’incendie fait partie des éléments de base qui sont déjà couverts. De plus, un montant sera alloué par jour pour que vous soyez relocalisé ailleurs, le temps de restaurer ou de reconstrui­re votre maison. Vous n’avez pas besoin d’aller systématiq­uement à l’hôtel ! « Il faut garder en tête que l’assureur fait une propositio­n, mais les gens peuvent faire une contre-propositio­n », signale M me Michaud. Avec ce montant, vous pouvez séjourner dans un chalet ou payer le souper à vos parents qui vous hébergent momentaném­ent. Le coût des assurances varie évidemment selon divers facteurs : la valeur de la maison, la situation géographiq­ue, la catastroph­e à couvrir, etc. Il est de notre responsabi­lité d’être bien assuré, mais il faut aussi être logique : « Si on habite en haut d’une montagne, l’avenant inondation est peut-être moins important », conclut M me Michaud.

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Crédits : Pixabay Verglas, incendie, tremblemen­t de terre, inondation… : votre assurance couvre-t-elle toutes les catastroph­es naturelles ?
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