Le Journal de Quebec - Maison Extra
Où trouver une propriété à 250 000 $ ou moins
La firme JLR s’est posé la question suivante : avec un budget de 250 000 $, que peut-on acheter au Québec ? La réponse varie bien évidemment selon les régions !
JLR rapporte que selon le recensement de Statistique Canada 2016, le revenu moyen d’un ménage québécois s’élevait à 77 306 $ en 2015. « Avec un tel revenu, une mise de fonds de 5 % et un endettement préalable faible, un ménage québécois peut acquérir une propriété de 250 000 $ (et même plus !) tout en respectant les taux d’endettement maximums », indique l’organisme. Il s’agit par ailleurs du prix de vente pour une maison le plus souvent enregistrée en 2017. En fait, selon les données colligées par JLR à partir du Registre foncier du Québec, avec un budget de 250 000 $, un ménage aurait pu acquérir 54 % des propriétés unifamiliales vendues au Québec en 2017. Mais allonger une telle somme ne permet pas de se loger facilement partout pour autant !
Propriétés à 250 000 $ ou moins
La plus grande proportion de propriétés unifamiliales vendues à 250 000 $ ou moins en 2017 se trouvait dans la région de la Gaspésie–îles-de-la-madeleine. C’est 95 % des maisons qui ont changé de mains dans cette fourchette de prix.
À l’opposé, c’est sur l’île de Montréal que la proportion de maisons à vendre à 250 000 $ ou moins était la plus faible. À peine 7 % des propriétés unifamiliales vendues l’ont été à ce prix. « La majorité des propriétés offertes pour ce budget étaient situées aux extrémités de l’île », précise JLR. En fait, dans les régions de Laval, de Montréal et de la Montérégie, plus de la moitié des maisons unifamiliales ont été vendues à plus de 250 000 $ en 2017. « Ces régions sont donc difficiles d’accès pour un ménage gagnant le revenu médian », fait remarquer l’organisme. La solution : opter pour une copropriété.
Ainsi, JLR rapporte qu’à Montréal, 31 % des copropriétés vendues en 2017 l’ont été pour 250 000 $ et moins, pour un total de 4247 condos. « Ce nombre correspond à environ 10 fois le total de maisons vendues à Montréal à un prix inférieur ou égal à 250 000 $ au cours de la même période », souligne l’organisme. À Laval, plus de la moitié (54 %) des copropriétés ont été vendues pour 250 000 $ ou moins. Quant à la Montérégie, la proportion bondit à 73 %.
Propriétés à 200 000 $ ou moins
En rétrécissant la tranche de prix de vente à 200 000 $ ou moins, il devient plus difficile de trouver une maison, voire quasi impossible dans certaines régions. C’est notamment le cas à Montréal, en Outaouais et dans la Capitale-nationale, où la proportion de propriétés unifamiliales vendues se chiffrait à 2 %, 34 % et 24 % respectivement. Le bassin de propriétés à vendre demeurait toutefois intéressant dans certaines régions. Par exemple, au Bas-saint-laurent, en Mauricie et sur la Côte-nord, 80 % des transactions effectuées en 2017 l’ont été à 200 000 $ ou moins, et cette proportion passait à 82 % dans le Nord-du-québec et à 88 % dans la région de la Gaspésie–îles-de-la-madeleine.
Conclusion
JLR estime qu’un ménage avec un bon dossier de crédit et gagnant le revenu moyen au Québec peut obtenir un prêt hypothécaire lui permettant d’avoir accès à un vaste choix de propriétés. Il existe toutefois des différences régionales marquées et la grande région de Montréal est difficilement accessible. « De plus, même si un ménage obtient un prêt qui lui permet d’acheter une maison de 250 000 $, cela ne veut pas dire que le projet est réalisable dépendamment de la réalité budgétaire du ménage », indique l’organisme en terminant.